En France, environ une station sur dix ne serait pas en mesure de proposer au moins un carburant aux automobilistes. Pour autant, les choses devraient très rapidement rentrer dans l’ordre à en croire les récents propos du président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP).

Prix à la hausse et pénurie

Conséquence directe de la guerre en Ukraine, le manque de certains carburants dans de nombreuses stations françaises (et même européennes) pénalisent largement les conducteurs et tire les prix vers le haut. Une réalité encore plus concrète pour les habitants de Moselle et de Meurthe-et-Moselle qui, de plus en plus, voient les voisins luxembourgeois et belges venir faire le plein chez eux afin de profiter des tarifs français plus compétitifs.

Pour ne rien arranger, la décision, mercredi 5 octobre, de l’Opep (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) de réduire sa production de deux millions de barils par jour à partir du mois de novembre risque fort de « doper les prix ». « C’est même la réduction la plus importante depuis le début de la pandémie », a indiqué à nos confrères de France Info Srijan Katyal, expert dans la société de courtage ADSS.

Alors que les pays européens, et notamment la France, s’efforcent de limiter les prix à la pompe, cette dernière nouvelle pourrait faire s’envoler à nouveau le prix du baril de pétrole (qui se situe actuellement autour de 90 dollars, contre 140 dollars relevés au printemps dernier au début d’invasion russe de l’Ukraine).

Avec l’aide aux carburants du gouvernement français de 30 centimes d’euros par litre, complétée dans les stations TotalÉnergies de 20 centimes supplémentaires, ces dernières se sont vues littéralement prises d’assaut depuis le début du mois de septembre. Beaucoup de conducteurs, souhaitant faire le plein, ont donc trouvé les stations proches de chez eux fermées, des plots placés devant les pompes leur indiquant que celles-ci étaient à sec.

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« Les carburants vont arriver ! »

Cette affirmation, c’est Olivier Gantois, le président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP) qui l’a formulée ce jeudi 6 octobre matin.

Pour expliquer les problèmes rencontrés actuellement, le porte-parole des pétroliers de France a mis en avant les mouvements de grève touchant en ce moment les raffineries (les grévistes réclament une augmentation de leurs salaires de l’ordre de 10 %), ainsi que le succès sans précédent de la remise de vingt centimes proposée par TotalÉnergies.

S’il préfère parler de « tensions d’approvisionnement » plutôt que de « pénurie généralisée », Olivier Gantois s’est voulu rassurant : les récentes importations supplémentaires de carburants en France devraient permettre de régler rapidement la situation. « La situation commence à s’arranger dès aujourd’hui mercredi ! Les carburants vont arriver, il suffit d’attendre quelques heures, voire quelques jours tout au plus (…) parce que de toute façon, du carburant, il y en a. »

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