Dans un rapport qui doit être remis mercredi à Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etat aux Anciens combattants, l’historien André Kaspi a suscité la polémique. Ce spécialiste des Etats-Unis et de la Seconde Guerre Mondiale réprouve une “inflation” commémorative “depuis 1999” (sous la présidence de Jacques Chirac).
Ainsi, selon les indiscrétions parues dans la presse, l’historien estime que les commémorations nationales, actuellement au nombre de 12 sont trop nombreuses. Il ne propose pas de les supprimer, mais de donner « une signification particulière » et nationale à trois dates : le 11 novembre, le 8 mai et le 14 juillet. Les autres dates auraient « un statut régional » ou « communautaire », mais aussi éventuellement « national ».

Le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants avait demandé à André Kaspi de rédiger ce rapport pour savoir si les jeunes générations accordaient encore du sens à ces rituels, souvent perçus comme étant ennuyeux. “Il y a un risque de désintérêt de la jeunesse pour ces commémorations, c’est pour ça qu’il faut réfléchir à leur nombre” et “ouvrir un débat”, a avancé l’historien.

Jean-Marie Bockel a fait savoir qu’il était contre la remise en cause des commémorations existantes, qu’elles soient nationales ou autre. Le patron des députés UMP, Jean-François Copé, s’est dit aussi “totalement hostile” à l’idée de supprimer des “rendez-vous nationaux de commémoration”.

Pour le moment, les réactions sont plutôt hostiles à la question de savoir s’il y a trop de commémorations, surtout que ce sujet touche directement les interrogations concernant la « mémoire » française.

AFP et lesfrontaliers.