Vous vous êtes déjà posé la question : où acheter des produits de consommation courante, dans le centre de la capitale par exemple ?

Si vous cherchez un magasin qui n’appartient pas à une enseigne internationale de vêtements, ou qui ne vend pas de produits de luxe, il vous faudra certainement vous tourner vers les autres quartiers loin du centre piétonnier ou de la gare. Ou bien tout simplement vous rendre dans les galeries marchandes en périphérie des villes.

Malgré la disparition des petites boutiques des centres urbains, “le commerce luxembourgeois ne va pas mal”. Il a même progressé d’environ 20% depuis l’an 2000, estime la Secrétaire d’État à l’Economie, Francine Closener.

Dans le même temps, deux résidents sur cinq désertent les centres-villes, et privilégient toujours plus le commerce en ligne, constate par ailleurs cette dernière.

Améliorer l’accueil client

Comment donc redonner cette mixité des commerces et cette attractivité qui font tant défaut aux centres-villes du pays ? C’est sur ces questions qu’ont récemment planché la Secrétaire d’État et les députés, membres de la Commission économique de la Chambre.

À l’issue, l’une des premières suggestions mises en avant concerne l’amélioration du service client. Au nombre des lacunes avancées par le groupe de réflexion, les langues non ou mal maîtrisées, ou encore la politesse et les conseils qui font souvent défaut.

Une qualité de services “pas toujours assez développée pour donner une plus-value au client par rapport à la vente en ligne”, ont reconnu les parlementaires et la membre du gouvernement.

Parmi les solutions avancées, la mise à disposition d’un consultant, qui élaborerait un diagnostic afin d’améliorer les services proposés au client. Un projet pilote qui devrait bientôt voir le jour.

Des mesures plus protectrices et pérennes

Autre mesure, la réforme du bail commercial, avec comme objectif, lutter contre la spéculation et les loyers abusifs. Sur le sujet, des travaux sont déjà en cours à la Chambre des députés. Un projet de loi prévoit en effet une réforme du Code civil, visant à équilibrer les droits du bailleur et du locataire et à les protéger contre les pratiques abusives.

Plus concrètement, il s’agirait notamment de rendre les sous-locations possibles, sans augmentation de loyer, dans le but de mettre fin à des pratiques commerciales intermédiaires, parfois illicites.

De même, le texte pourrait instaurer une baisse de la garantie locative, qui, actuellement, correspond bien souvent à l’équivalent de 12 mois de loyer. La durée du bail serait en outre renouvelée pour une période illimitée dans le temps, afin de protéger le preneur du bail contre tout concurrent qui aurait des vues sur son local. Si le bail n’est pas renouvelé, une indemnité d’éviction est prévue pour protéger le fonds de commerce du locataire.

Parmi les autres dispositifs à l’étude, des subventions destinées aux petits commerces, une plateforme de soutien et de développement du commerce de détail, ou encore la mise en place de conventions avec des communes, en vue de développer une stratégie de marketing pour leurs centres-villes.