En 2013, le Luxembourg durcissait la législation punissant l’abus de faiblesse. De quoi plus sévèrement punir les auteurs, ce qui s’est déjà traduit par 14 condamnations définitives depuis.

Dernièrement, la ministre de la Justice est revenue sur la nature des infractions sanctionnées. Et, pour Sam Tanson (déi Greng), force est de constater que la majore partie des jugements ont été prononcés suite à un « dépouillement financier des victimes ».

Les “proies”, pour la plupart se sont retrouvés en état de sujétion psychologique, rapporte la ministre. L’auteur du délit « s’étant introduit progressivement dans la vie de la victime ».

Judiciairement, un seule condamnation est venue punir une « pratique occulte » ayant fait miroiter divers succès (amour, travail, finances, etc).

Des failles qui se cumulent

A étudier les différentes affaires d’abus de faiblesse, il apparaît que les individus dupés présentaient fréquemment plusieurs “failles”. Cela pouvait être l’isolement social de la personne, son éthylisme, abus de médicaments, déclin mental, handicap ou “pathologies psychiatriques“.

Mais, dans la moitié des décisions, une des faiblesses qui a servi de porte d’entrée à l’arnaqueur a été l’âge de la victime. D’ailleurs, si la Justice n’a pas eu connaissance de délit à l’encontre de mineurs, les seniors restent les cibles privilégiées pour d’éventuels abus de faiblesse.

Les proches des victimes ou les particuliers pris dans pareil engrenage délictueux ne sont pas les seuls à pouvoir interpeller la justice luxembourgeoise, rappelle la ministre Sam Tamson dans une  réponse parlementaire.

Ainsi, dans plusieurs affaires les faits ont été signalés aux parquets par le biais de dénonciation des services sociaux, de signalements par les juges des tutelles, voire même de la part de la Cellule de renseignement financier « qui est à son tour avisée par les établissements bancaires sur des mouvements suspects sur les comptes de personnes présumées vulnérables ».

Parmi les affaires récentes, on se souvient du cas du footballeur professionnel luxembourgeois, Dan Da Mota. Celui-ci avait été condamné à deux ans de prison avec sursis et à 5.000 € d’amende après avoir été poursuivi pour abus de faiblesse sur une riche octogénaire.

Sa victime aurait été extorquée de plus de 150.000 € par l’ex-joueur des Roud Léiwen.

 

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