Âge : 105 ans. Nombre d’affiliés revendiqués : 10.000. Poids : 49% des salariés du secteur financier. Mais l’ALEBA n’entend plus se contenter de ce statut de “1er syndicat des banques”. Son président, Roberto Mendolia, veut voir le syndicat boxer dans la catégorie poids-lourds, celle des OGBL, LCGB ou CGFP.

Et pour ce faire, l’ALEBA est devenue… l’ALEBA! Autrement dit, l’ex-Association luxembourgeoise des employés de banque se nomme désormais Association luxembourgeoise pour tous les employés ayant besoin d’assistance. Une nuance qui signale l’ouverture de ses activités à l’ensemble des secteurs professionnels du Grand-Duché.

Dans le paysage social, l’annonce tombe un an avant les prochaines élections des délégués du personnel. Un temps que la nouvelle ALEBA compte bien mettre à profit pour élargir le socle de ses représentants dans les entreprises du pays. Pour l’heure, ils sont 700, on verra demain…

Une « voix neutre »

Une chose est sûre : le syndicat entend suivre la ligne qui a fait son succès : ne seront désignés délégués que des professionnels de chaque secteur. Pas question de nommer des représentants qui ne connaîtraient pas les rouages des secteurs et les intérêts des salariés, contrairement à d’autres formations.

Autre marqueur fort de l’ALEBA 2023 et future : proposer un syndicalisme dépolitisée. Ni à gauche toute, ni chrétien social, ni, ni… Roberto Mendolia parle de « voix neutre » pour désigner le positionnement de la nouvelle force.

Pour peser, l’Association compte sur les actuels salariés non-affiliés pour rejoindre ses rangs. Les jeunes actifs frontaliers ou résidents aussi, auxquels l’adhésion sera même offerte (en tous cas pour les – de 30 ans). Mais, l’ALEBA espère aussi sur le soutien des salariés qui ont quitté le secteur financier pour rejoindre d’autres domaines d’activité. Puissent-ils ainsi pouvoir retrouver « leur syndicat de cœur ».

 

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