Le Groupe Orpéa est encore dans la tourmente, plombé par des révélations de Mediapart selon lesquelles, il est menacé d’un “scandale financier” à cause d’une société luxembourgeoise qui investissait dans ses résidences et qui aurait procédé à des “opérations douteuses“.

Selon ce média et le collectif de journalistes Investigate Europe, la holding luxembourgeoise Lipany, créée en 2007, a “accumulé 92 millions d’actifs“, “principalement des parts dans de nombreux Ehpad et cliniques gérés par Orpea” dans plusieurs pays d’Europe, dont la France, et “mené des opérations financières douteuses“.

Quelle est cette société luxembourgeoise ?

Lipany appartient, selon Mediapart, à Roberto Tribuno, un comptable et conseiller fiscal qui a été le patron d’Orpea en Italie. Cette holding “ne fait presque aucun bénéfice et n’a jamais distribué de dividendes“, ses activités sont “entièrement financées par la dette“, de manière “pour le moins opaque“, affirme le média d’investigation.

Dans un bref communiqué transmis à l’AFP, la direction d’Orpea a indiqué ne pas pouvoir faire de commentaire, “la justice étant saisie” : l’entreprise rappelle qu’elle a récemment déposé plainte contre X pour abus de biens sociaux, auprès du parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine).

Des faits délictueux

Soucieuse de “faire toute la lumière sur les accusations portées contre le groupe” depuis la parution du livre-enquête “Les Fossoyeurs” de Victor Castanet, la direction dit avoir “décelé des faits potentiellement délictueux, qui mettent en cause des comportements individuels“.

Orpea souligne également avoir pris “de premières mesures disciplinaires, plusieurs personnes ayant déjà quitté l’entreprise“. Le groupe évoque nommément le cas de l’ancien directeur financier Sébastien Mesnard, qui selon Mediapart était en “étroite coopération” avec Lipany. “Sébastien Mesnard ne travaille plus pour la société et n’a plus d’accès à sa messagerie“, a affirmé la direction dans son communiqué. “Nous poursuivons nos investigations et nous prendrons toutes les mesures et sanctions qui s’avèreront nécessaires”, a-t-elle ajouté, rappelant que “ces faits ne concernent en rien l’accueil et les soins des résidents“. Une affaire à suivre !

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