S’il y a bien un sujet qui entraîne de nombreuses interrogations, c’est bien celui du télétravail, surtout pour les travailleurs frontaliers. Comment s’organiser en interne oui, mais surtout, où payer ses impôts et comment continuer à être couvert par la sécurité sociale de son pays de travail ?

Comme l’une des solutions possibles, le Maire de la ville française de Thionville, Pierre Cuny, a lancé il y a déjà plusieurs mois un projet de création d’un espace de travail dédié au télétravail et au coworking des frontaliers.

Des experts pour étudier la question

Face à ce projet, le Député Gusty Graas a interrogé le Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire, Nicolas Schmit, pour connaître son avis sur ce projet.

Dans sa réponse, Nicolas Schmit explique que des groupes de travail ont été mis en place : “Du côté luxembourgeois un groupe d’experts composé de spécialistes en matière fiscale, de droit du travail et de droit de la sécurité sociale s’est réuni dans le but de déceler les obstacles éventuels au télétravail“. Et en parallèle, un autre groupe analyse également l’incidence du télétravail sur la mobilité.

Le Luxembourg “pour” à certaines conditions

En clair, le Ministre précise qu’il est “tout à fait disposé” à examiner la faisabilité de ce projet, dans la mesure où le développement du télétravail pourrait contribuer à réduire l’engorgement des autoroutes.

Mais il est aussi clair, note le Ministre, que le développement du télétravail ne doit pas se traduire par une insécurité juridique pour les entreprises luxembourgeoises et leurs salariés tant sur le plan de la protection sociale que sur celui de la fiscalité applicable“.

En matière de subventions par contre, le Ministre est catégorique : “il n’est pas envisagé d’accorder des subventions étatiques aux entreprises qui vont créer des espaces de travail partagé“.

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