Des études récentes portant sur les entreprises viennent d’être
présentées lors du colloque, “Entrepreneuriat et la démographie
des entreprises, facteurs de succès”, organisé par l’Observatoire
de la compétitivité avec le STATEC et le Centre de Recherche Public
Henri Tudor.
Le nombre annuel de créations d’entreprises oscille autour de 3.000 unités
par année sur la période 1998-2003, même si on peut constater
une baisse sur les deux dernières années. Le nombre annuel de cessations
d’entreprises a progressé continuellement, passant de plus de 1.800 en
1997 à plus de 2.300 en 2001 pour redescendre à nouveau en-dessous
de la barre des 2.300 entreprises en 2002.

Le taux annuel de création d’entreprises durant la période 1998-2003
est continuellement en baisse, passant de 13% en 1998 à 10.3% en 2003.
Le taux annuel de cessation d’entreprises est lui relativement constant entre
1998 et 2002 se situant aux alentours de 9 % et atteignant 8.4% en 2002. Mais
il faut également tenir compte du taux de réussite ou en tout cas
de survie des entreprises à 5 ans qui est de 52%: une entreprise sur deux
créée en 1998 a donc cessé son activité 5 ans plus
tard.
La progression du solde net du nombre d’entreprises (taux de création
– taux de cessation de 1998 à 2002) est continuellement en baisse, passant
de +4.3% en 1998 à +2.6% en 2002. Une enquête du STATEC, encore en
cours, essaye d’analyser quels sont justement les facteurs de réussite
des entreprises en termes de stratégie de financement, de motivation et
positionnement sur le marché.

Les premiers résultats montrent que:
– les motivations positives (relever des défis, réaliser une idée
novatrice, être indépendant, perspectives de meilleurs gains) l’emportent
sur les motivation négatives (éviter le chômage, manque de
satisfaction au travail) dans la création d’une nouvelle entreprise;
– 65% des nouvelles entreprises sont dirigées par des entrepreneurs qui
sont détenteurs d’un diplôme d’études post secondaires;
– 33% des entrepreneurs ont la nationalité luxembourgeoise, 24% la nationalité
française, 22% la nationalité belge et 8% la nationalité
allemande;
– 60% des entrepreneurs qui ont créé une entreprise en 2002 résidaient
au Luxembourg contre 18% en France, 16% en Belgique et 5% en Allemagne;
– 90% des entrepreneurs utilisent leurs ressources personnelles pour fonder leur
entreprise, 25% qui contractent un emprunt bancaire et 20% qui peuvent compter
sur les ressources de la famille. Seulement 2% de ces entreprises ont bénéficié
du capital à risque pour le financement de leur démarrage.

Qui dit entreprise dit également indépendant. Si leur nombre absolu
n’a cessé d’augmenter au cours des 15 dernières années
au Luxembourg, leur part dans l’emploi total n’a cessé de diminuer en importance.
Elle est actuellement de 10%, un score inférieur à la moyenne de
la zone Euro qui s’établit à 16%.