C’est officiel : les Français rejoignent les Belges dans le clan des frontaliers disposant officiellement de 34 jours de télétravail (et de déplacement professionnel) sans avoir à payer d’impôt sur leurs revenus autrement qu’au Luxembourg. « Ces jours de travail effectués dans cette limite seront considérés comme s’ils avaient été effectués dans l’État où se trouve l’employeur », a confirmé la ministre des Finances luxembourgeoise, Yuriko Backes.

Une confirmation tombée ce 3 mai en début d’après-midi, sitôt le vote de la Chambre des députés assuré. Un vote à l’unanimité ! Surtout voilà la fin d’un imbroglio fiscal qui traîne depuis 2018 et la signature d’une première convention fiscale mal née, impliquant une double imposition, et qui a encore fait des vagues début avril avec le début de la campagne, côté français, des déclarations de revenus 2022…

Ces dispositions seront applicables de manière rétroactive à partir du 1er janvier 2023, précise l’avenant voté. Et nul doute que les parlementaires français valideront le même dispositif. Enfin un peu de clarté donc pour les quelque 122.000 frontaliers issus de l’Hexagone qui n’ont plus à craindre de double imposition non plus.

Pour le Luxembourg, cette augmentation était d’autant plus nécessaire que le pays peine à recruter suffisamment pour répondre à ses besoins de main-d’œuvre actuels. En témoignent les 10.363 offres d’emploi encore non pourvues le mois dernier au Grand-Duché.

Disposer d’un volant de 34 jours de télétravail possible pour les candidats français peut constituer un atout pour les entreprises qui pourront proposer cette possibilité.

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