Parler de l'avenir du Grand-Duché revient aussi à parler de celui de la Grande-Région, selon la fondation IDEA. Notamment parce que des frontaliers un peu atypiques s'y installent de plus en plus.
Entre 2001 et 2011, le nombre de personnes travaillant au Luxembourg mais résidant au-delà de ses frontières a énormément augmenté. La raison principale de cette augmentation est le prix des logements au Grand-Duché, explique Vincent Hein de la fondation IDEA.
En 2005, 1.900 frontaliers atypiques avaient la nationalité luxembourgeoise. Aujourd'hui, ils sont 5.700 à l'avoir. La majorité de ces frontaliers vit en Allemagne, beaucoup près de Perl. En deuxième place vient la Belgique, puis la France. Souvent, il s'agit de jeunes couples ayant un emploi et souhaitant fonder une famille. Même si les 3/4 d'entre eux auraient préféré rester au Luxembourg, et même si beaucoup envisagent de rentrer au Luxembourg plus tard, ils ont été contraints de s'installer à la frontière pour faire leurs premiers pas.
Ce que ces chiffres montrent, c'est que quelque chose doit changer en matière de politique du logement, explique Vincent Hein. Les gens couvrent de longues distances pour allez travailler, ce qui fatigue, mais aussi qui sature et abîme les infrastructures, entraînant des coûts non-négligeables pour l'Etat.
Parmi les 16.000 frontaliers atypiques recensés, les partenaires ou membres de la famille ne sont pas comptabilisés. Les résidants ayant une adresse officielle au Luxembourg pour permettre à leurs enfants une scolarité au Grand-Duché ne sont pas comptés dans ces chiffres non plus.