Les derniers chiffres de l’Institut national de la statistique (Insee) ont de quoi faire frémir la ménagère. D’un côté, l’indice des prix à la consommation a connu, en mars 2008, sa plus forte progression (+ 0,8%) depuis janvier 1987 (+ 0,9%). De l’autre, les tarifs des carburants atteignent de nouveaux sommets.

D’après l’Insee, l’inflation a poursuivi son évolution au mois de mars (+ 0,8 % par rapport à février). Sur un an, les prix ont grimpé de 3,2% soit la plus grosse progression depuis 1991. Cette nouvelle flambée s’explique par « l’augmentation des prix de l’habillement et chaussures à l’issue des soldes d’hiver et de ceux de l’énergie. S’y ajoutent les hausses des prix des services de transports et communications et des autres produits manufacturés. Les prix de l’alimentation hors produits frais continuent de progresser, pendant que les prix des produits frais et des loyers, eau, enlèvement des ordures ménagères s’accroissent ». Dans le détail, on observe une augmentation de 0,4% des tarifs de l’alimentation le mois dernier. Sur un an, la progression tourne autour des 5,3%. Au cours des douze derniers mois, les plus fortes hausses concernent le lait et la crème (+14,4 %), les céréales (+7,8 %) et la viande de volaille (+ 13,3 %).

Les prix de l’énergie enregistrent une hausse de 2,7% au mois de mars. La flambée des cours du pétrole entraîne un surcoût de 4,3% à la pompe. Plus grave, cette situation semble évoluer négativement jour après jour. Le dernier relevé des prix et cotations publié aujourd’hui par l’Union française de l’industrie pétrolière (Ufip) est évocateur. Le diesel et le super sans plomb battent des records de prix. Le litre de diesel coûte aujourd’hui 1, 2871 euro alors que le litre de sans plomb 95 est affiché à 1, 3804 euro. A titre de comparaison, les tarifs luxembourgeois oscillent actuellement autour de 1,124 euro pour le diesel et de 1, 206 euro pour le super sans plomb 95 .

En résumé, le pouvoir d’achat des familles françaises risque de souffrir encore dans les semaines à venir. Dans ce contexte économique difficile, les frontaliers français sont pour l’instant plus chanceux face aux fluctuations des prix de l’essence. Proximité du Grand-Duché oblige, faire le plein de l’autre côté de la frontière risque de devenir une pratique de plus en plus régulière pour un grand nombre de mosellans.

Pour en savoir plus, retrouvez les rapports complets de l’Insee et de l’Ufip.