En temps normal, il faut compter de nombreuses années, de dix à quinze ans, entre le début des études et la commercialisation d’un vaccin.

Mais face à une situation d’urgence, telle que le contexte actuel de pandémie, les différentes phases de développement sont menées en parallèle afin d’accélérer au maximum la mise à disposition du vaccin.

La première phase de développement correspond aux essais précliniques, étape à laquelle le vaccin est d’abord étudié en laboratoire puis généralement testé chez l’animal.

Cette étape permet d’évaluer la capacité de l’antigène à produire des anticorps dans un organisme vivant, mais ne préjuge pas des résultats chez l’homme. Viennent ensuite les essais cliniques, c’est à dire les tests sur l’homme, organisés en trois phases successives.

La phase I a principalement pour objectif de déterminer l’innocuité du vaccin et d’observer la réponse immunitaire induite, tandis que la phase II cherche à établir le dosage optimal et à prouver la durabilité de la protection.

Lors de la phase III, les essais portent sur des groupes de centaines voire milliers de personnes et ont pour but de définir le rapport bénéfices/risques du vaccin afin d’obtenir son autorisation de mise sur le marché.

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Basée sur le recensement de l’OMS analysé par The Guardian, plus de 170 équipes de recherche à travers le monde planchent actuellement sur l’élaboration d’un vaccincontre le SARS-CoV-2.

D’après les dernières données disponibles en date du 4 septembre, 18 laboratoires étaient engagés dans la deuxième phase des essais cliniques et 9 projets avaient atteint la troisième phase, c’est à dire les essais à grande échelle.

Parmi ces derniers, Spoutnik V, le vaccin développé par la Russie, dont les tests cliniques ne sont pas encore terminés mais qui a déjà reçu une autorisation de commercialisation dans le pays pour le 1er janvier 2021.

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