A peu près partout où il est d’actualité, le débat sur l’euthanasie déchaîne les passions. L’affaire Vincent Lambert, en France, qui a connu son épilogue jeudi, avec le décès de ce dernier, en est un exemple éloquent.

Au Grand-Duché, l’euthanasie et l’assistance au suicide sont autorisés par la loi depuis le 16 mars 2009, à condition que la situation du patient soit « sans issue » ou que celui-ci souffre d’une douleur « physique ou psychique constante et insupportable sans perspective d’amélioration, résultant d’une affection accidentelle ou pathologique. » Sont concernés les cas de maladie neurodégénérative, neuro-vasculaire, systémique ou de cancers.

72 déclarations depuis 2009

Jeudi, le Conseil de gouvernement, sur proposition du ministre de la Santé, Etienne Schneider, a adopté un projet de loi visant à clarifier le statut d’une mort par euthanasie ou par suicide assisté.

Ainsi, ces cas de décès seront à l’avenir assimilés à des morts naturelles et non plus à des suicides. « Les conséquences du décès seront clarifiées, notamment en ce qui concerne les circonstances de la mort, particulièrement dans le cadre d’une assurance-vie que le patient décédé a éventuellement souscrit », a précisé M. Schneider.

Depuis l’instauration de la loi jusqu’en 2018, 72 déclarations d’euthanasie ont été enregistrés au Luxembourg.

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