Adrien, 20 ans est allé en discothèque à Nancy avec quelques amis il y a deux ans.

La musique entrainante, il dansait quand d’un seul coup, il s’est senti mal et s’est écroulé sur la piste. En moins de deux minutes, les videurs l’ont sorti sur le trottoir quelques mètres plus loin, le croyant trop ivre pour poursuivre la soirée dans l’établissement.

Jeté sur le trottoir, il se fait dépouiller

Adrien était un jeune étudiant, sans histoire, et surtout ne buvant pas plus d’une bière en soirée. L’alcool, n’étant pas une boisson qu’il affectionnait particulièrement.

Il nous raconte son cauchemar de cette soirée qu’il n’oubliera sans doute jamais. « Je suis resté inconscient une quarantaine de minutes. On m’a volé ma montre, mon portefeuille et mes clés et mon téléphone. Je ne me souviens de rien, sauf de mon réveil, où je me suis péniblement relevé avec la tête qui tournait. » La discothèque étant bondée, ses deux amis ne l’ont pas vu sortir.

La police le laisse tomber

Il a commencé à marcher et s’est dirigé en titubant vers une voiture de police garée tout près de la discothèque. L’un des deux policiers a entrouvert la fenêtre pour lui demander ce qu’il voulait. Il leur a expliqué sa mésaventure et la réponse du policier a été sans appel et ferme : « Rentre chez toi, tu as trop bu ! ».

Déboussolé, Adrien a commencé à marcher pour aller se réfugier chez un copain. A son réveil, il a contacté ses parents qui l’ont tout de suite emmené à l’hôpital, 8 heures après son malaise. La prise de sang n’a pas révélé d’alcool dans le sang, ni de GHB. « A l’époque, on ne savait pas que le GBH restait plus longtemps dans les urines, donc on n’a pas fait d’analyse d’urine. », nous précise-t-il.

La terrible expérience de déposer une plainte à la police

Etant majeur, il a dû se rendre seul à la police pour déposer une plainte. Encore traumatisé, il a eu l’impression d’être face à des robots qui ont seulement noté les faits.

Mais le lendemain, il se rend compte que sa carte a été utilisée durant la nuit dans une épicerie ouverte toute la nuit. L’épicier a donné une copie du ticket de caisse mais n’a pas voulu visionner les caméras, soi-disant, inactives.

Par contre, en face, il y avait bel et bien une caméra de rue en état de fonctionnement.

Avec tous ces éléments, Adrien est retourné voir la police.

Epilogue

Deux ans plus tard, Adrien ne sait toujours pas ce qui est arrivé. Quand il est retourné voir le patron de la discothèque avec ses parents, celui-ci leur a dit, malgré toutes les preuves du contraire, que leur fils avait été mis dehors car il avait trop bu. Il n’y a pas eu moyen de discuter davantage.

Quant à la police, elle n’a jamais donné suite.

GHB ou anti-dépresseur ?

Depuis quelques mois, on entend souvent parler des piqûres faites en discothèque. Adrien ne sait pas s’il y a 2 ans c’était déjà le cas, mais à l’époque on parlait plus souvent de GHB (drogue du violeur) que d’anti-dépresseur fortement dosé mis à l’insu du consommateur dans les verres. Le mystère reste entier, comme le traumatisme d’ailleurs.

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