L’institut national de la statistique en France est formel : « Si les tendances démographiques récentes se poursuivaient, la population en 2044 atteindrait 69,3 millions d’habitants… puis diminuerait pour s’établir à 68,1 millions en 2070. »

Des prévisions qui ont particulièrement de quoi inquiéter les pouvoirs publics locaux dans près d’un tiers des régions françaises, dont le Grand Est, où un recul de la population est attendu sur la période 2018-2070 de près de 0,30 % par an en moyenne (0,28 %).

Avec les régions Normandie, Bourgogne-Franche-Comté, Hauts-de-France et Centre-Val-de-Loire, le Grand Est fait donc partie des cinq territoires régionaux que l’Insee voit en perte de vitesse démographique sur les cinquante prochaines années. La région devrait ainsi perdre autour de 752 000 habitants pour ne plus compter que 4,8 millions d’âmes en 2070.

Moselle et Meurthe-en-Moselle n’y échappent pas

Toujours d’après les estimations de l’Insee, les deux départements frontaliers du Luxembourg suivraient la tendance de leur région en voyant chacun plusieurs dizaines de milliers d’habitants déserter leurs communes.

En Meurthe-et-Moselle, dont la population est estimée à 731 000 administrés cette année, ce sont plus de 100 000 personnes qui devraient quitter progressivement le département soit peu ou proue l’équivalent du nombre d’habitants de Nancy en France ou Louvain en Belgique. La population passerait à 725 000 habitants en 2030 à 628 000 en 2070.

Du côté de la Moselle, le phénomène est encore plus accentué avec 173 000 habitants en moins en cinquante ans (l’équivalent de la population de Saint-Étienne). Le territoire passerait en effet de 1,03 million de mosellans actuellement à 861 000 en 2070.

 

Pourquoi les Français seront moins nombreux ?

Afin d’expliquer ces prévisions pessimistes, l’Insee met en avant plusieurs facteurs comme un ralentissement attendu (et redouté) de la fécondité. « Les valeurs et variations futures de la fécondité sont susceptibles de générer des dynamiques démographiques locales extrêmement divergentes », souligne l’institut statistique. Parmi les autres explications à cette tendance à la baisse de la population, l’Insee pointe la mortalité et un solde migratoire négatif.

Par ailleurs, si le nombre de naissance sera probablement à la baisse dans les prochaines décennies, la part des 65 ans et plus, elle, devrait au contraire s’envoler contribuant au vieillissement rapide de la population. En ce sens, en 2018, les moins de 20 ans représentaient 23 % des habitants du Grand Est ; en 2070, ils ne seront plus que 18 %. À l’inverse, les 65 ans et plus passeront sur la même période de 20 à 30 %.

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