En moyenne, sur l’année parlementaire 2021/2022, plus d’une pétition publique a été formulée chaque jour, portant leur nombre à 428 au cours des douze derniers mois. Un record qui témoigne de l’intérêt croissant de la population pour cet outil de démocratie participative.

L’année de tous les records ?

Les chiffres ont donné un large sourire à Nancy Arendt. La présidente de la Commission des pétitions, qui faisait cette semaine le bilan de l’année écoulée pour son instance, a effectivement de quoi se réjouir avec pas moins de 428 pétitions publiques reçues depuis le mois de juillet 2021 (+ 58 % d’augmentation). Sur celles-ci, 231 précisément ont été déclarées recevables.

Dans le même temps, 49 pétitions ordinaires (qui suppose une réponse du ministère concerné par le sujet) ont été déposées auprès de la Commission (dont 34 jugées recevables). De très bons résultats qui sont en large progression depuis la saison précédente (+ 250 %).

« Lorsque j’ai pris la tête de cette commission en 2018, nous recevions environ une pétition par jour ouvrable. Désormais, cela arrive tous les jours, y compris les jours fériés et pendant le week-end », analyse Nancy Arendt.

Des pétitions publiques qui, cette année, ont connu pour certaines un grand succès, dépassant aisément la barre imposée des 4 500 signatures (indispensable pour que la question soit abordée ensuite en débat public). Ce fut le cas dernièrement avec celle réclamant deux jours de télétravail hebdomadaire pour tous, y compris les frontaliers.

Mieux faire entendre sa voix

L’une des raisons expliquant le succès croissant des pétitions, publiques notamment, est peut-être à chercher du côté de la facilité d’accès du site petitions.lu. Ce dernier a fait peau neuve en janvier 2021, apportant aux internautes davantage de fluidité et d’intuitivité dans leur navigation.

Cependant, une telle popularité résulte également de son ouverture : tout le monde pouvant en effet soumettre sa pétition, y compris les frontaliers pour qui petitions.lu est l’une des rares options dont ils disposent pour faire entendre leur voix. Au lieu d’indiquer leur adresse personnelle, ils sont invités à renseigner à la place celle de leur lieu de travail.

Lancé en 2014, le site a vu, au fil des années, plusieurs thématiques revenir de manière plus récurrente, comme la santé. À titre d’exemple, ce sont encore 87 pétitions qui ont été reçues concernant la santé sur les douze derniers mois ; loin devant la mobilité (66), le travail / l’emploi (45) et les sujets de société / famille.

Au cours de l’année écoulée, la Commission des pétitions s’est réunie 27 fois (quatre réunions de plus que sur la saison parlementaire 2020/2021), signe supplémentaire de l’engouement du procédé. Car chaque pétition est scrupuleusement étudiée (et les signatures vérifiées à la fin). « C’est très important car nous voyons les pétitions comme le moyen de soumettre des idées et d’avancer vers plus de démocratie », souligne Nancy Arendt. Une manière aussi de rappeler que la voie de chaque citoyen compte.

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