L’hiver progresse, les températures poursuivent leur baisse et le spectre d’une pénurie d’énergie ne cesse de prendre de l’ampleur au Luxembourg, en France et dans le reste de l’Europe. Pourtant, dans le même temps, le redémarrage du réacteur 4 de la centrale de Cattenom prévu fin novembre a été reporté et les unités 1 et 3 sont toujours à l’arrêt.

À l’heure actuelle, seul le réacteur numéro 2 de la centrale est opérationnel et fonctionnel, les numéros 1, 3 et 4 étant arrêtés depuis plusieurs mois pour des travaux de maintenance, notamment afin de résorber un phénomène de corrosion.

Demandes d’éclaircissements…

Depuis quelques semaines, plusieurs informations contradictoires, que nous relations ici, ont circulé sur le potentiel redémarrage d’un ou plusieurs réacteurs de Cattenom avant la fin d’année.

Soucieux d’avoir une information officielle sur la situation au sein de la centrale, les députés LSAP Cécile Hemmen et Carlo Weber ont réclamé des autorités luxembourgeoises qu’elles partagent les informations en leur possession.

Dans une réponse parlementaire, les ministres de l’Énergie (Claude Turmes), de l’Environnement, du Climat et du Développement durable (Joëlle Welfring) et des Affaires étrangères européennes (Jean Asselborn) ont apporté mardi 6 décembre dernier leurs éclaircissements.

Quelle(s) date(s) pour le redémarrage ?

>Prenons les dans l’ordre. Le réacteur 1 de Cattenom, victime de corrosion (« deux traces retrouvées sur une quinzaine de tuyauteries contrôlées »), est à l’arrêt depuis des mois. Sur son site internet, la centrale nucléaire indiquait fin octobre la possibilité « d’entamer les opérations de redémarrage prochainement ».

Il n’en sera rien. Dans leur réponse parlementaire commune, les trois ministres assure qu’EDF « a informé les autorités luxembourgeoises que l’Autorité de sûreté nucléaire (l’ASN) n’allait pas autoriser le redémarrage provisoire du réacteur 1 », l’ASN considérant que « les deux soudures doivent être réparées avant de redémarrer Cattenom 1 ». Une décision « saluée » par le gouvernement du Grand-Duché qui révèle qu’une date pour le redémarrage est toutefois avancée : le 26 février 2023.

>De son côté, le réacteur numéro 2 fonctionne actuellement normalement. Quant à l’unité 3, à l’arrêt depuis la fin du mois de mars dernier, la centrale révélait sur son site (toujours fin octobre) que « les contrôles réalisés (avaient) révélé des indications de corrosion sous contrainte de l’ordre de 1 à 2 mm sur des tuyauteries de 30 mm de profondeur ». Jusque-là rien de nouveau, hormis une date annoncée pour son redémarrage, une fois les opérations de maintenance achevées : le 26 février prochain, tout comme pour le réacteur 1.

>Enfin, l’unité 4, dont l’activité est stoppée depuis le 19 février 2022 pour une opération classique de maintenance (aucun phénomène de corrosion n’a été constaté ici), devait être rechargée en combustible et reconnectée au réseau la semaine dernière, le 29 novembre. Ce ne fut pas le cas. Sur son site internet, EDF indiquait ensuite la date du 2 décembre. Quoiqu’il en soit, le redémarrage pour ce réacteur, bien que reporté à six reprises, semble cette fois être imminent.

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