À quelques semaines de la Saint Valentin, il faut bien se rendre à l’évidence : l’amour ne frappe pas à toutes les portes au Luxembourg. Pire : depuis une dizaine d’années, le nombre de célibataires semble même s’envoler dans le pays, devançant toujours plus celui des personnes mariées.

Le célibat majoritaire au Luxembourg

Entre 2011 et 2022, la part des célibataires a fortement progressé au Luxembourg. Dans sa dernière édition de La démographie luxembourgeoise en chiffres, le Statec recensait précisément 294 406 célibataires en 2022 parmi sa population.

Un nombre bien supérieur à celui relevé une décennie plus tôt, en 2011, où ce statut concernait 227 012 habitants. S’il faut bien évidemment tenir compte de l’évolution de la population sur les dix dernières années, reste que le fossé s’est bel et bien creusé entre les personnes célibataires et les mariés.

Même tendance chez les voisins

🇧🇪 En Belgique justement, Statbel, l’office statistique national, dénombrait 5,7 millions célibataires au 1er janvier 2022 (dont 150 866 pour la seule Province de Luxembourg). C’est bien plus que les Belges mariés qui étaient, eux, 4 millions, le tout sur une population de 11,5 millions individus.

En dix ans seulement, la Belgique compte 16,33 % de célibataires en plus.

🇫🇷 Côté français, les dernières données sur le sujet de l’Insee remontent à 2017. Cette année-là, la France affichait déjà une part de célibataires (40,9 % de la population) se rapprochant à grands pas de celle des personnes mariées (43 %).
Au total, il y aurait en France quelque 18 millions de célibataires.

Célibataire : avant tout un choix volontaire, ou pas

Comment expliquer cette tendance que rien ne semble pouvoir arrêter ? Une question qu’il faut commencer par relativiser : dans bon nombre de cas, le célibat est également un choix. Interrogé sur le sujet par le journal belge Le Vif, la sociologue de la famille Marie-Thérèse Casman rappelait qu’au-delà d’un état civil, être célibataire pouvait tout aussi bien être « un mode de vie ou un état d’esprit ». Le célibat ne peut être en effet n’être regardé et étudié qu’à travers un prisme unique.

D’autant qu’au fil des années et des évolutions des mentalités, ce statut, jadis synonyme d’échec sentimental personnel et/ou d’un refus du conformisme, est aujourd’hui complètement rentré dans les mœurs et les habitudes. Vivre seul(e), volontairement ou non, « ne fait plus de nous un vieux garçon ou une vieille fille » rappelle ainsi Jean-Claude Bologne, auteur en 2007 de Histoire du célibat et des célibataires (édité chez Fayard).

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