En Belgique, la Province de Luxembourg vient de se doter de bornes éthylotests publiques pour sensibiliser les conducteurs aux risques et conséquences de reprendre le volant après avoir bu le verre de trop. Outre le fait de renseigner sur le taux d’alcool dans le sang, ces bornes donneront également une indication sur le temps d’élimination de l’alcool.

Après une phase de test jugée concluante, elles s’apprêtent à être installées près de différents lieux de fête (à Arlon près du complexe sportif, à la Vieille Ardenne de Bouillon, au Nul Par Ailleurs de Durbuy, au MandaBar de Marche-en-Famenne et au Point B’Arts d’Étalle.

Une initiative qui pourrait prendre tout son sens au regard des résultats enregistrés lors des tests où deux conducteurs sur trois affichaient un taux supérieur à 0,5 g / litre d’alcool dans le sang, le maximum légal.

Les règles dans la Grande Région

En Belgique

Au Plat-Pays, deux seuils sont retenus : de 0,5 à 0,8 g / litre d’alcool et au-delà de 0,8 g / litre d’alcool. Une spécificité existe sur l’état d’ivresse au volant que les forces de police peuvent constater lors d’un contrôle. Par ailleurs, la Belgique est l’un des rares pays à ne pas faire le distinguo entre conducteurs novices et expérimentés quant au taux d’alcool maximum.

En France

Dans l'Hexagone, la législation est beaucoup plus stricte avec les conducteurs en permis probatoire (période de trois ans, réduite à deux ans si la personne a effectué la conduite accompagnée) qui ne doivent pas dépasser les 0,20 g d'alcool par litre de sang. Rapporté à la consommation, cela correspond dans les faits souvent à zéro verre.

En Allemagne

Outre-Rhin, il existe trois seuils distincts dans le relevé de la consommation d’alcool avec cette particularité qu’un conducteur présentant un taux d’alcool compris entre 0,3 et 0,49 g d’alcool par litre de sang (dans le respect donc de la législation) peut néanmoins se voir retirer trois points sur son permis, et risque même une annulation de ce dernier, s’il provoque un accident ou est déclaré en incapacité de conduire par les autorités.

Au Luxembourg

À l'instar de ses voisins, le Grand-Duché ne transige pas non plus en matière d'alcoolémie au volant, prévoyant des peines pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement pour les délais les plus graves dépassant les 1,2 gramme d'alcool par litre de sang.

Reste que pour éviter ces sanctions tout en pouvant s'accorder tout de même quelques verres d'alcool (à consommer avec modération), une alternative efficace est de désigner un capitaine de soirée (appelé également « conducteur désigné »).

Pour l'anecdote, cette bonne âme volontaire, qui accepte de jouer la sobriété, est appelé un Sam en France (pour « Sans accident mortel »), un Bob en Belgique pour « Bewust onbeschonken bestuurder », soit « conducteur non alcoolisé conscient en néerlandais ». Au Luxembourg, ce conducteur responsable est appelé un Raoul, un personnage créé en 2001.

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