C’était une éventualité pour janvier, ce deviendra une réalité en février finalement : le premier index 2023 sera appliqué aux revenus, pensions et salaires des fonctionnaires du Luxembourg dès le mois prochain. Une hausse de 2,5% dont le coût sera supporté par l’Etat et les communes pour le secteur public, par les entreprises pour le privé.

Quelques jours après la modification du contenu du “panier de la ménagère” sur lequel les analystes calculent l’impact de l’inflation, l’annonce a été officialisé par le Statec. L’institut statistique confirmant une hausse des prix de 4,8% entre décembre et janvier. De quoi porter le niveau de l’indice des prix a un niveau tel que le déclenchement de l’index devenait obligatoire.

Conformément à la loi de juin 2022, la hausse de 2,5% impactera également le montant de l’ensemble des allocations familiales versées. Que cela soit pour les résidents ou les frontaliers.

Quelle que soit la future progression des prix au Luxembourg, il a été convenu qu’un nouvel index serait appliqué à compter du 1er avril 2023. La tripartite (Etat, syndicats, patronat) et la Chambre des députés en avaient pris la décision au printemps dernier. Il s’agira du rattrapage de l’index initialement prévu pour juillet 2022 dont il avait été convenu qu’il soit repoussé de plusieurs mois.

Impact neutre

Si un troisième index devait “tomber” dans le courant de l’année, il a été convenu que cette fois seul l’Etat serait mis à contribution pour assurer de sa poche l’augmentation.

La ministre des Finances qui, hier, annonçait de possibles allégements fiscaux si une “marge” financière apparaissait dans les comptes publics devrait alors prévoir une dépense dépassant le milliard d’euros. Mais, à analyser le réel impact d’une indexation sur les finances de l’Etat luxembourgeois, il est admis que la mesure est “quasi” neutre en effets.

Ainsi, ce que l’Etat donne d’une main (traitements, pensions, allocations…), il le reprend de l’autre (via la fiscalité portant sur des salaires plus haut, des prix plus élevés, etc). En 2022, la retenue de l’impôt à la source a ainsi progressé, en montant, de 564 millions d’euros. Une « évolution positive » due « à la bonne tenue du marché de travail et aux tranches successives de l’indexation des salaires », reconnaissait le ministère des finances dans une récente analyse.

Jusqu’alors, en dix ans, l’index avait été déclenché à sept reprises.

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