À la Compagnie des chemins de fer luxembourgeois, on aime à vanter la ponctualité du réseau : plus de 90% des trains atteignent leur arrêt à l’heure. En tous cas pour ceux qui circulent… Il arrive en effet parfois que les rames CFL attendues n’arrivent jamais à bon port (ou à quai comme on voudra). Le plus souvent, le motif de ce “non-départ” est à mettre sur le compte d’une « cause extérieure ».

Ainsi, près d’un tiers des liaisons annulées (38%) sont dues, par exemple, à une inondation, un obstacle sur la voie ou, plus rare, une grève côté luxembourgeois. Mais, la ministre de la Mobilité vient également de signaler que pour 2,6% des cas, c’est bien par manque d’agents que les CFL ne pouvaient assurer le service.

Pourtant, les CFL continuent à rester le 1er employeur “privé” du pays (juste derrière l’État). Et avec près de 5.130 agents en poste (un record), le service devrait filer droit. Mais, à l’exemple de ce qui s’est encore passé aux dernières vacances, une situation de sous-effectif empêche une mise en circulation. Là, il s’agissait d’un manque d’agents de bord…

D’autres leviers

La Compagnie a pourtant fait du recrutement à grande échelle sa priorité. La preuve avec les, mais l’effort reste insuffisant pour certains métiers du rail. D’ailleurs, si elle veut suivre la feuille de route que lui a fixé le Gouvernement, la société sait qu’elle va devoir augmenter de 35 à 40% le nombre de ses employés d’ici 2035…

Un défi pour les RH qui ne doit toutefois pas faire perdre de vue que palier à l’absence d’employés (maladie, repos ou poste vacant) n’est pas le premier levier à activer pour réduire le nombre de trains annulés.

Ainsi, une montée en puissance de l’effort de maintenance est tout aussi important dans cette bataille. En effet, dans 18% des situations, la non-disponibilité du matériel roulant est à pointer du doigt. L’apport prochain de matériel neuf (et donc moins susceptible de pannes dans un premier temps et d’opérations de maintenance) devrait atténuer cet impact du matériel sur les conditions de voyage.

L’attention doit aussi être poussée du côté de l’entretien des voies. En effet, 16% des liaisons supprimées l’ont été en raison de l’indisponibilité des installations ferroviaires. Pas simple sur un réseau concentré de 271 km seulement. Mais le traitement des travaux ou des réparations doit pouvoir se faire plus vite et avec un impact moindre encore sur le trafic.

Déjà avec ces trois points améliorés (effectif, maintenance, entretien), le nombre de passagers pestant à l’écoute d’un message d’annulation devrait diminuer. Allez, on y croit pour que les 22 millions d’usagers soient bien transportés à l’heure indiquée par la navette attendue !

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