Y’en a marre” ,”Qu’on laisse les gens travailler” , “Ce fut une journée galère“… Telles ont été les exaspérations exprimées, ce mercredi 25 septembre, par les usagers du train de 6h50 en direction de Nancy-Luxembourg.

La grève de mardi 24 septembre a été éprouvante. Colère et lutte ont laissé place à une certaine lassitude. “Une fois de plus“, les travailleurs frontaliers ont dû s’adapter à la situation.

Système D pour aller au travail 

Comment s’organiser dans ces circonstances ? Certain ont choisi de prendre leur voiture bravant les bouchons à la frontière luxembourgeoise “Je suis arrivée avec deux heures de retard à ma banque. Tous les employeurs ne sont pas compréhensifs” souligne Dominique, 40 ans.

Pour les autres, le covoiturage a été une solution provisoire mais “nous n’avons pas pu éviter les embouteillages“. Pour les travailleurs frontaliers les plus prévenants, ils ont opté pour le télétravailQuand c’est possible, cela permet de ne pas perdre une journée de travail” surenchérit Léa, 25 ans, informaticienne.

Outre les problèmes de transport, c’est tout une organisation que les usagers ont dû revoir notamment pour la garde des enfants :  “Quand il y a une grève, on sait quand on part mais on ne sait jamais quand on revient” fait remarquer Bruno, 40 ans, webmaster au Luxembourg. L’assistante maternelle de ses deux enfants a, elle aussi, dû s’organiser. Bref, une journée de grève pour les frontaliers, c’est une journée de galère.

Une grève qui tombe à pic…

Ce mouvement social lancé par la SNCF conforte les dernières données de l’institut statistique allemand, reprises par Statista, mentionnant les treize pays dans le monde qui font le plus la grève.

Avec 123 jours par an, la France arrive en première place suivi du Danemark (118 jours) et le Canada (87 jours). La Belgique (79 jours) est en quatrième position. Et enfin, l’Allemagne (7 jours) se situe à la onzième place.

Infographie: Dans quels pays fait-on le plus la grève ? | Statista

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