C’est LE gros caillou dans la chaussure des travailleurs frontaliers. Le trajet, le fameux, responsable des journées de travail « à la parisienne ». Trajet-boulot-dodo pour les plus courageux ou les moins bien lotis, c’est selon.

Et la tendance ne va pas en s’arrangeant, loin s’en faut, d’autant que le flot de navetteurs n’a pas vocation à se tarir, bien au contraire.

Alors, bien souvent, quel que soit le moyen de déplacement, il faut savoir prendre son mal en patience. Après tout, « on n’a rien sans rien » ou « il faut savoir ce que l’on veut ».

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Mais alors, combien de temps les frontaliers mettent-ils au juste à venir travailler ? Les réponses recueillies après notre sondage sur la question au mois de mars permettent d’en avoir un aperçu représentatif.

Quelque 3.236 personnes y ont répondu, au moment d’exploiter les résultats. En voici le constat tiré.

La voiture, mode de transport largement majoritaire

Déjà, 66,2 % des votants ont indiqué venir de France et 27 % de Belgique, les principaux pays représentés dans ce sondage.

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La voiture s’avère être, de très loin, le mode de déplacement le plus fréquent des travailleurs puisqu’ils sont 72,3 % à l’utiliser. Le train est le second mode de transport le plus usité (21,5 %) devant le bus (5,4 %).

En termes de distance, très peu (7,2 %) résident dans les environs immédiats de leur lieu de travail, à savoir moins de 20 km.

La majorité doit parcourir entre 36 et 50 km (27,9 %) ou entre 21 et 35 km (27,6 %). Un votant sur cinq (21,5 %) compte même entre 51 et 70 km et 15,8 % plus de 70 km.

12 % des sondés comptent plus d’1h30 par aller

Compte tenu des ralentissements sur la route et des problèmes qui surviennent sur les voies, la durée de déplacement ne correspond bien souvent pas à ce qu’elle serait en cas de circulation fluide et sans accroc.

Ainsi, 38,3 % des sondés indiquent être dans les transports (voitures, bus, trains…) entre 1h et 1h30 par aller. 28,6 % transitent entre 45 minutes et 1h et 13,5 % entre une demi-heure et trois quarts d’heure.

Circuler pendant plus d’1h30 par voyage n’est d’ailleurs pas si rare puisque 11,8 % des sondés sont dans ce cas.

En outre, un navetteur sur deux utilisant la voiture (49,6 %) estime perdre moins de 30 min par trajet dans les bouchons. En revanche, pour près de 40 % d’entre eux, c’est entre 30 min et 1h. Pour 12,3 %, c’est même plus d’1h.

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