En matière de réseau routier, le système de marché public belge n’opte que pour l’offre la moins chère. C’est ce qui expliquerait que les routes wallonnes, soient si abîmées. C’est en tout cas ce qu’expliquait déjà il y a un an Charles Markowicz, expert-comptable certifié, dans une tribune de La Libre.

Selon lui, s’affrontent en réalité deux logiques économiques, l’une publique, l’autre privée, ne permettant pas d’offrir des prestations de bonne qualité aux automobilistes. L’Etat belge alloue un budget insuffisant aux entreprises de travaux publics privées qui fournissent des routes de basse qualité.

Logique, mais surprenant alors que la Belgique figure « sur le podium des États les plus taxateurs au monde », explique-t-il, regrettant que les hommes politiques ne « limitent souvent leurs engagements financiers à l’horizon de leur mandature ».

Un budget sous-estimé

Dans un article publié par nos confrères belges, le mouvement politique Les Engagés accuse aussi le gouvernement wallon d’être responsable de la dégradation des routes. Ce dernier allouant un budget annuel jugé insuffisant à leur entretien et à leur réparation, en tout cas pour « offrir un service de qualité aux usagers », peut-on lire dans leurs colonnes.

Alors qu’un budget de deux milliard d’euros avait été dévoilé en juillet 2020 dans le cadre du plan Mobilité et Infrastructures pour tous, par le ministre Philippe Henry, le mouvement Les Engagés précise que depuis, le plan – qui ne concerne pas que les routes mais aussi les voies hydrauliques – « a été prolongé d’une année, sans que soit prévue d’enveloppe supplémentaire ».

Un budget totalement « sous-estimé », et qui ne prend pas en compte l’inflation selon le mouvement politique.

Quand ces routes seront-elles durablement réparées ? Personne n’a pour l’heure, de réponse à cette question.

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