Une étude scientifique fait le point sur l’efficacité de différents types de masques pour bloquer les gouttelettes salivaires et protéger autrui d’une éventuelle infection au coronavirus.

Après plusieurs mois de débat, le masque facial pour éviter la propagation du coronavirus fait désormais consensus.

Associé aux gestes barrière, qu’il ne faut pas pour autant abandonner, le masque s’avère efficace pour freiner la propagation de l’épidémie.

Il permet notamment à son porteur de ne pas diffuser à tout va des gouttelettes de salives dans l’air ambiant lorsque l’on parle, éternue ou tousse.

Dans une nouvelle étude publiée le 7 août dans la revue Science Advances, des chercheurs de Durham (Caroline du Nord, États-Unis) ont comparé 14 masques différents…des masques en tissu, ou même un simple bandana.

L’équipe a mis au point une installation toute simple, composée d’une pièce noire, d’une boîte, d’un laser, d’un objectif et d’un appareil photo de smartphone.

Un volontaire est alors entré dans l’installation, d’abord sans masque puis avec différents types de masques faciaux, et a prononcé la phrase “stay healthy people” (“restez en bonne santé”).

Cette méthode a permis aux chercheurs d’observer le nombre de gouttelettes en suspension dans l’air ambiant juste après que l’individu ait parlé.

  • Sans grande surprise, l’étude révèle que le masque n95 (sans valve) s’est avéré le meilleur pour éviter la projections des gouttelettes (Le masque N95 est un masque de protection anti-particules avec un filtre, répondant à la classification de filtration de l’air de l’agence américaine NIOSH).
  • Il est suivi de près par les masques chirurgicaux (le numéro 14 sur la photo ci-dessous) portés par les personnels soignants.
  • Les masques en polypropylène et en coton-polypropylène ont également été performants.
  • Même les masques en tissu, notamment en coton, se sont avérés plutôt efficaces.

 

En revanche, les bandanas et les autres tissus de fortune, non prévus pour un tel usage, se sont révélés inefficaces voire dangereux, car susceptibles de disperser encore plus les gouttelettes de salive dans l’air environnant, en transformant de grosses gouttes de salive en petites particules.

Selon l’étude, ces dispositifs de fortune pourraient même être pires que de ne rien porter du tout !

“ Nous avons confirmé que lorsque les gens parlent, de petites gouttelettes sont expulsées, de sorte que la maladie peut se propager en parlant, sans tousser ni éternuer ” , a commenté Martin Fischer, co-auteur de l’étude dans un communiqué :  “ Nous avons également pu constater que certains revêtements faciaux ont bien mieux réussi que d’autres à bloquer les particules expulsées ”.

(Source : Santé Magazine)

Lire 8 erreurs à ne pas commettre en utilisant du gel hydroalcoolique