Le Gouvernement souhaite développer les études universitaires en médecine au Luxembourg (accessibles aux frontaliers). Quel est l’objectif ? « Nous devons répondre aux défis de santé publique que le Luxembourg doit affronter dans les 15 prochaines années eu égard au risque de pénurie pour des professions-clés » précisent les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Le Conseil de Gouvernement a donné son accord pour l’avant-projet de loi fixant le cadre général pour l’organisation d’études spécialisées en médecine dans les domaines de l’oncologie médicale, de la neurologie et de la médecine générale à l’Université du Luxembourg.

Plus de malades et moins de médecins

Chaque année, 3.000 nouveaux cas de cancer et 9.000 de maladies neurologiques sont détectés. Pour le moment, le Luxembourg ne dispose que de 25 internes ou oncologues médicaux et 39 neurologues. Le dispositif prévoit un total de 15 étudiants pour chacune des deux filières spécialisées, qui s’étendront sur cinq ans.

Quels sont les deux nouveaux diplômes ?

Le projet de loi prévoit l’introduction de deux types de diplômes. Le premier est le diplôme de master en médecine générale et s’étendra sur trois ans. Le second, le diplôme d’études spécialisées en médecine dans le domaine de la médecine générale, durera quatre ans. Ces deux diplômes disposent d’un tronc commun au niveau de la formation théorique, permettant ainsi la mise en place de passerelles pour les médecins en voie de formation désirant changer de programme de formation.

“BTS Bachelor” en bonne voie

Autre chantier, la réorganisation des ressources médicales et infirmières. Les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche envisage : « L’opportunité d’une adaptation de la formation de certaines catégories d’infirmiers doit être examinée. » Un concept de formation de type « BTS-bachelor » doit émerger afin de permettre, aux étudiants titulaires d’un BTS du lycée technique pour professions de santé, de suivre des études de premier cycle à l’Uni. Le comité interministériel donnera son avis dans 6 mois.

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