C’est une petite astuce assez peu connue mais qui pourrait sauver beaucoup de vies chez nos amis à quatre pattes… C’est au détour d’une question posée à la ministre de l’Intérieur il y a quelques jours que le député DP à la Chambre, Claude Lamberty, a mis en lumière un réflexe utile mais encore peu développé au Luxembourg.

Des infos essentielles pour les pompiers

Trouvables facilement sur internet, ces autocollants connaissent depuis quelques mois un gros succès en France et en Belgique. S’ils se présentent de différentes manières sur la forme, le fond, lui, reste identique : indiquer en un coup d’œil aux pompiers quels types d’animaux vivent dans le logement en proie aux flammes et combien ils sont.

Des informations essentielles qui pourraient être collées soit sur la boite aux lettres de la maison ou de l’appartement, soit directement sur la fenêtre mais rapidement visibles par les soldats du feu à leur arrivée.

« Si certains animaux comme les chiens ou les chats peuvent aboyer/miauler ou se faire remarquer, il existe d’autres animaux qui, en revanche, ne peuvent pas facilement attirer l’attention sur eux », souligne à juste titre Claude Lamberty. C’est notamment le cas des NAC, les nouveaux animaux de compagnie comme les rongeurs, les reptiles, les poissons ou encore les oiseaux.

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Un protocole déjà établi

Partant de ce constat, le député de la Chambre a donc sollicité les précisions du gouvernement sur les dispositifs déjà en place au Luxembourg pour sauver les animaux domestiques lors d’une intervention des pompiers pour un incendie. Adressant sa question à la ministre de l’Intérieur, Claude Lamberty en a profité pour s’enquérir de l’avis de Taina Bofferding sur la pertinence de développer un tel dispositif au Grand-Duché.

En réponse, la ministre a rappelé que le sauvetage des animaux faisait déjà partie à part entière des protocoles appliqués par les pompiers du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS). Elle a détaillé les protocoles actuellement en vigueur dans le cadre de la loi sur la sécurité civile :

« Lors de leur arrivée sur un sinistre, les soldats du feu savent qu’ils peuvent faire face à trois situations :

-les habitants de la maison étaient chez eux et ont pu se mettre en sécurité à temps. Dans ce cas, les résidents informent le service d’incendie s’il y a des animaux domestiques dans l’immeuble et le service d’incendie ira les chercher.

-les résidents sont toujours dans la maison. Dans ce cas, les pompiers fouillent systématiquement chaque pièce et sauvent les personnes et les animaux encore présents.

-les pompiers ne savent pas s’il y a encore des personnes ou des animaux domestiques dans la maison. Dans ce cas, une fouille systématique de toutes les pièces et des voies est également menée. »

Par ailleurs, le Groupe de sauvetage animalier du CGDIS peut également être dépêché sur les lieux d’un sinistre en cas de besoin. Il regroupe, entre autres, des vétérinaires qualifiés pour soigner les animaux dans ces conditions délicates.

Devant l’ensemble des dispositifs de sauvetage déjà en place, l’ajout d’autocollants d’urgence peut être une aide supplémentaire et complémentaire pour les pompiers mais pas forcément plus : le gouvernement n’envisageant pas, à ce stade, de développer les autocollants dans le pays.

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