C’est lors de sa dernière séance plénière, qui s’est déroulée le 10 novembre dernier, que le Conseil économique, social et environnemental de la région Grand Est (Ceser) a ainsi rappelé « toute l’importance d’une réelle continuité des services publics de part et d’autre de la frontière », appelant même à « promouvoir et renforcer » ces derniers.

Pour une mobilité pleine et entière

Dans leurs conclusions, les membres du Ceser sont partis d’un constat : l’arrivée du Covid-19 et avec lui, l’instauration notamment des confinements successifs et des fermetures de frontières ont mis en avant certains dysfonctionnements et autres difficultés rencontrées par les frontaliers.

Afin de savoir y répondre à l’avenir et, d’une certaine manière, de sanctuariser sa place et son rôle au-delà du seul prisme de l’emploi, le Ceser préconise la création d’un statut de « citoyen frontalier ». Voilà pour l’aspect officiel.

Les pistes envisagées

Plus concrètement, concernant les services publics transfrontaliers, plusieurs pistes de réflexion ont été évoquées par l’instance régionale comme la possibilité, pour des groupements européens de coopération territoriale, « de gérer des fonds de solidarité et de relance ».

Pourquoi ne pas non plus imaginer pouvoir interconnecter les systèmes de transports collectifs dans les pays voisins avec l’objectif, à terme, de parvenir à harmoniser horaires et tarifications. À ce stade, il est à noter que le Luxembourg est bon élève en matière de transport public puisque plusieurs lignes de train et de bus du réseau du Grand-Duché desservent depuis longtemps les principales communes frontalières (Longwy, Thionville, Athus, Gouvy, Trier…).

Le Ceser soulève par ailleurs un autre enjeu, cette fois de santé publique et directement « inspiré » de la pandémie de Covid-19. Il s’agirait ici « de gérer des flux de patients de manière commune et de coordonner les services d’urgence, plutôt que d’agir au cas par cas ». Allant plus loin, le Conseil évoque même « une libre circulation transfrontalière des patients, sans obstacles administratifs ou financiers ».

Des hypothèses de travail qui ne demandent plus maintenant qu’à se voir saisies par le Conseil régional du Grand Est et ses partenaires belge, luxembourgeois, allemand et suisse.

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