La perte d’un futur enfant est une douleur incommensurable. Et pour certaines familles belges concernées par la perte d’un fœtus entre le 106ème et le 180ème jour de grossesse seules l’inhumation dans le sol d’une “parcelle aux étoiles” ou la dispersion des cendres au-dessus de cette surface étaient admises par la loi. Une possibilité rendant délicat le temps du recueillement.

En révisant son Décret funérailles et sépultures, la région wallonne vient d’ouvrir de nouvelles possibilités aux pères et mères ainsi endeuillés. À l’avenir, le fœtus défunt pourra être enterré auprès de ses proches, dans le caveau familial. Tout comme le nouveau texte de loi autorise la dépose en columbarium de l’urne accueillant les cendres, voire même de ramener chez soi cette urne. Une “nouveauté” ne concernant toujours que les organismes non-viables avant les 6 mois de grossesse.

Si pareille mesure n’est pour l’heure pas envisagée au Grand-Duché, le nouveau gouvernement envisage d’étendre le “congé extraordinaire” de 5 jours proposés aux parents d’un enfant mort-né aux pères et mères qui auraient la douleur de subir la disparition d’un enfant à naître.

Le texte devrait être validé dans l’actuelle mandature, soit avant 2018. Pour l’heure, nulle précision n’a été donnée quant à l’âge du fœtus ou de l’embryon qui serait alors pris en compte.

En bonne compagnie

En révisant ce décret, les élus wallons ont également adopté le fait que chaque commune puisse proposer une « salle neutre » (sans signe distinctif religieux) pour les cérémonies funéraires.

Une partie du texte approuvé à une très large majorité évoque également la nouvelle possibilité d’être inhumé avec ses animaux de compagnie.

Trois conditions à cela : que chiens, chats ou autres soient décédés avant leur maître, que les animaux aient été incinérés et que l’enterrement ait lieu au même moment pour bêtes et humain.