5 jours (ou 40 heures) : voilà ce qui est accordé, au Luxembourg, à tout salarié qui souhaite interrompre son travail pour se porter aux côtés d’un proche en fin de vie. La loi a introduit ce droit en 2009, et l’an passé 482 salariés ont pu bénéficier de cette dispense.

Méconnu et pourtant tellement utile, ce droit permet de ne pas avoir à piocher dans son solde de congé pour accompagner jusqu’à son dernier souffle un conjoint (époux comme partenaire), un enfant, un parent (belle-mère, beau-père, sœur, frère, beau-frère et belle-sœur compris) souffrant d’une maladie grave en phase terminale.

D’autres “congés” permettant, après le décès, d’avoir un temps accordé pour le deuil.

Quiconque souhaite demander de disposer de ce droit devra d’abord personnellement ou par personne interposée, informer son employeur au plus tard le 1er jour de son absence, soit à l’oral, soit par écrit (fax, e-mail ou sms).

Il convient ensuite de se rapprocher de la Caisse nationale de santé. C’est la CNS qui validera en effet cette dispense. Un formulaire de demande spécifique est à renvoyer à l’organisme; document auquel sera jointe une attestation pour l’octroi du congé d’accompagnement signée par le médecin-traitant.

Après validation du dossier, l’administration expédie alors rapidement un “carnet d’accompagnement” à compléter.

 

Ce congé spécifique ne peut dépasser les 5 jours ouvrables (ou 40h) par proche et par an. Mais il n'est pas obligé de puiser dans ce "stock" en une seule fois. Le congé peut être pris en plusieurs fois ou à temps partiel; il faudra dans ce cas trouver un terrain d'entente sur les modalités avec l'employeur.

Ce droit est ouvert à l'ensemble des salariés, résidents comme frontaliers, CDD comme CDI, à temps plein ou temps partiel. Si, malheureusement, la sollicitation de ce congé est faite durant la période d'essai, celle-ci sera prolongée d'autant d'heures ou de jours, que la durée prise pour l'accompagnement.

La loi prévoit également qu'il est impossible de licencier un collaborateur durant ce congé. Cette période est considérée comme un temps d'incapacité de travail.


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