Une poignée de mains à 40 millions d’euros ! Voilà ce qui est arrivé, ce 27 février, quand le ministre de l’Energie luxembourgeois a salué le ministre de l’Economie suédois… Claude Turmes scellant là avec Mika Lintilä un rapprochement crucial pour le Grand-Duché.

En effet, d’ici à 2030, la part “d’énergies vertes” dans la consommation du Luxembourg devra être de 25%. Mais même si l’éolien ou le solaire se déploient fort sur le territoire national, l’engagement ne pourra pas être tenus sans des partenariats extérieurs.

L’accord trouvé avec la Suède (pour 40 millions d’euros) n’est pas le premier du genre. En effet, le Luxembourg a été le premier Etat européen à opter pour ces “transferts statistiques”. Les premiers accords remontent à 2016 et 2017 avec l’Estonie et la Lituanie.

Zéro kilowatt

Depuis, le Danemark est aussi devenu un partenaire énergétique incontournable. Ainsi, une coopération financière a été votée fin 2022 pour que le Luxembourg agisse comme cofinanceur d’un projet porté par Copenhague cette fois. Il s’agit d’apporter de 33 à 66 millions dans l’édification d’îles énergétiques (accueillant champs d’éoliennes marines, panneaux photovoltaïques ou unité de production d’hydrogène).

Mais que les choses soient claires : pas un kilowatt ne transitera de la Scandinavie vers le Luxembourg dans les années à venir. Il s’agit juste là d’une “compensation” qui sera prise en compte dans le quota à atteindre par le Grand-Duché. Le tout sous le regard vigilant de l’Union européenne.

D’après le Plan national en matière d’énergie (PNEC) adopté par le Luxembourg, ce type de coopération étrangère ne représente d’ailleurs qu’1/5ème de l’effort de développement des énergies renouvelables pour le pays.

Il lui faudra donc, en parallèle, continuer à investir pour le déploiement d’unité solaires, éoliennes ou de biogaz sur le Grand-Duché. Tout comme seront pris en compte son soutien à la montée en puissance des biocarburants et de l’électromobilité nationalement.

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