Ah, le bon air de Remich ou d’Echternach… Sauf qu’au bord de la Moselle ou au cœur de la “Petite suisse”, les capteurs de polluants ont failli virer au rouge l’an passé en ce qui concerne le NO₂. Le dioxyde d’azote qui a aussi donné quelques sueurs froides du côté de communes comme Differdange, Esch-sur-Alzette, Hesperange ou de la capitale du Grand-Duché.

Le ministère de l’Environnement vient ainsi de dévoiler le résultat d’une année de traque du plus présent des polluants dans l’atmosphère luxembourgeois. Ainsi, de Beckerich à Wiltz, 33 communes voient régulièrement la quantité de NO₂ dans l’air mesurée sur quelque 110 points de contrôle.

Le dioxyde d’azote provient essentiellement du transport routier, des rejets industriels mais aussi de certains modes de combustion choisis par les ménages (bois de chauffage notamment). Invisible, sa présence a pour effet de réduire la fonction pulmonaire des individus et aggraver les symptômes de l’asthme.

Le Covid a eu du bon…

Plus grave encore : une exposition prolongée à de faibles niveaux de dioxyde d’azote augmente le risque de symptômes respiratoires comme la toux, une respiration sifflante mais aussi le cancer du poumon. D’où cette surveillance quotidienne de sa concentration dans l’air par les autorités. Mais, que chacun souffle, aucune alerte NO₂ n’a dû être déclenchée en 2022.

Mieux même : les concentrations relevés sont dans la tendance baissière enregistrée depuis quelques années. Certes, l’an passé, les résultats n’auront pas été aussi bons qu’en pleine pandémie Covid. Il est vrai que sur deux ans, avec le confinement, les déplacements routiers et l’activité économique avaient tourné au ralenti, réduisant nettement les rejets de dioxyde d’azote dans l’environnement.

Pour la ministre de l’Environnement, Joëlle Welfring « les efforts pour réduire la pollution de l’air doivent être poursuivis ». La ligne à suivre a été édictée en 2021, avec le vote d’un Plan national de qualité de l’air. Mais c’est notamment avec l’adoption de nouvelles normes de rejets pour les moteurs des véhicules des particuliers et des sociétés, ou le passage aux voitures électriques qu’une partie de cette pollution pourra être jugulée.

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