Effet boule de neige : de mauvaise saison en hivers marqués par les restrictions Covid, la station de ski de Gerardmer a fini par devenir un boulet au pied de celle qui en assure la gestion : la Ville ! Ainsi, la petite commune vosgienne peine de plus en plus à faire face aux frais liés à l’exploitation de La Mauselaine.

Au point que voilà le maire se pose la question à voix haute (et en conseil) du devenir même de cette gestion municipale instaurée depuis 25 ans. La mairie compense aujourd’hui trop au regard de son budget. Surtout, la loi instaure également des limites dans ce qu’une collectivité est en mesure de verser comme compensations. Et là, le bord du précipice financier et légal approche à grands pas.

Certes, la station reste toujours aussi attractive auprès d’une clientèle familiale, régionale et même frontalière. Mais le “paradis blanc” a un prix de plus en plus lourd. Et ces derniers mois, la hausse du coût de l’énergie et la révision des grilles salariales des personnels n’ont rien arrangé.

Juste pour cet hiver, le surcoût lié à ces deux phénomènes approcherait les 600.000 euros. Pas rien quand comme la Ville de Gerardmer vous ne disposez que de 42 millions d’euros de budget global… En 2022, il avait déjà fallu combler un déficit de 400.000 euros. Une charge conséquente pour une cité de 7.600 âmes.

Aussi, le maire socialiste Stessy Speissmann-Mozas s’est lancé tout schuss dans la résolution de ce problème. Une étude sur le montage juridique de la station a été lancée; une autre sur la diversification des activités afin d’engendrer de nouvelles recettes. Mais qui sait si, d’ici peu, choix ne sera pas fait de céder la station à un repreneur privé.

Amateurs de sports d’hiver, ne vous étonnez donc pas de lire, un jour peut-être cette petite annonce : “Vends station comprenant 40 km de pistes de ski alpin de tous niveaux, 30 km de pistes de ski nordique. Prix à débattre”. 

 

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