Des quotas qui sont très loin de satisfaire de nombreux travailleurs frontaliers qui demandent de nouveaux seuils qui leur permettraient par exemple de travailler deux jours par semaine à leur domicile. Alors que le télétravail illimité arrive à son terme, le débat est plus que jamais d’actualité. Les syndicats font entendre la voix des frontaliers.

Un sujet discuté entre pays avant la crise sanitaire

La question du télétravail était déjà sur la table des discussions avant la crise sanitaire. Avant cette période, très peu de choses étaient mises en place. Les employeurs y étaient réticents. L’expérience forcée, suite à la crise sanitaire, a démontré que le télétravail pouvait être une solution de travail efficace. Les seuils initiaux pré-covid ont d’ailleurs dû être revus à la hausse. À l’instar de la Belgique où le quota est désormais de 34 jours. En France, le seuil de 29 est toujours d’application mais des discussions sont en court pour un maximum de 34 jours et de 19 jours pour les frontaliers pour les Allemands.

Faire un parallèle entre seuil social et seuil fiscal

Le ministère de la Sécurité sociale confirme qu’une période transitoire a été accordée au niveau européen pour le télétravail. Le télétravail pourra dépasser 25 % du temps de travail, sans qu’il y ait une incidence sur l’affiliation à la sécurité sociale luxembourgeoise. Elle couvrira la période du 1er juillet jusqu’au 31 décembre 2022.

En temps normal, cela signifie que si vous travaillez  plus de 25% de votre temps de travail hors du Luxembourg, vous perdez vos droits à la sécurité sociale du Luxembourg.

Nous avons interviewé Monsieur Frédéric Krier à ce sujet. Il est membre du bureau exécutif de l’OGBL , il nous répond  que : «L’idéal serait de faire au niveau fiscal ce qui est établi au niveau social européen avec le seuil des 25% ». Ce qui reviendrait en termes de jours au nombre de 55.

Plusieurs inégalités

Qu’en est-il des personnes qui ne peuvent pas télétravailler ? Il faut veiller à ne pas créer des inégalités. « 50 % des emplois ne sont pas télétravaillables, c’est la nature des choses », ajoute Frédéric Krier. Les syndicats s’accordent d’ailleurs à dire que le télétravail peut également amener son lot d’impacts négatifs. Les télétravailleurs ont tendance à travailler plus longtemps que les autres, à ne jamais vraiment déconnecter. « On peut également penser à augmenter la qualité de la mobilité, en étendant la gratuité des transports en commun au-delà des frontières par exemple », conclue-t-il.

Monsieur Christophe Knedeler, Secrétaire général adjoint, Responsable pour la politique sociale et relations publiques au LCGB a répondu à ce sujet: « Ce sont des questions qui ne se posaient pas avant la pandémie, il faut néanmoins trouver des solutions harmonieuses et pérennes entre les pays voisins. ».

Lire : Impôts Luxembourg : le télétravail peut vous pénaliser

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