Le secteur automobile est un des domaines d’activité majeur du Grand-Duché. Ainsi, garages et concessions emploient quelque 5 300 salariés au Luxembourg. « Un chiffre comprenant aussi bien les carrossiers, que les vendeurs, les administratifs, comptables et bien entendu les mécaniciens », estime-t-on à la Fedamo.

Et c’est bien dans ce dernier métier que les employeurs peinent à recruter de la main-d’œuvre. « Même si le marché a régressé question ventes, il reste un gros besoin en personnes formées à la mécanique auto », souligne la voix de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité (Fedamo).

Pourtant, au Grand-Duché, la filière de formation existe bien. Les jeunes peuvent intégrer, pour commencer, un DAP mécatronicien. De quoi recevoir le savoir de base pour repérer les pannes et dépanner aussi bien auto que moto.

L’accès au Diplôme d’aptitude professionnelle, partagé entre cours à l’école et apprentissage en entreprise, est le plus souvent synonyme d’une première embauche garantie. Trois jours par semaine d’enseignement théorique, deux jours de pratique : voilà le rythme (et c’est rémunéré !).

Dans les organisations professionnelles, on plaide d’ailleurs pour que la troisième année soit un temps-plein en entreprise. Histoire de consolider encore plus fermement les savoir-faire acquis et habituer pleinement le jeune (ou l’adulte) à l’exercice de son futur métier.

« Mais une fois dans la carrière, indique la Fedamo, il faut souligner l’importance de la formation continue en interne. » Plus un constructeur qui ne se forme lui-même celles et ceux qui interviennent pour une réparation. « C’est la meilleure façon d’intégrer le protocole du constructeur, connaître au mieux les caractéristiques de son outillage, ses logiciels, ses modèles ou ses motorisations. »

Pour ceux qui souhaitent pousser plus loin leur enseignement, il est aussi possible de passer un Brevet de maîtrise de mécatronicien. Les cours rentrent plus profondément dans les connaissances mécaniques (et notamment pour les nouveaux moteurs) mais aussi dans les aspects gestion (humaine et financière). Des connaissances qui pourraient être utiles pour une éventuelle installation à son compte.

Gare au turn-over

Côté rémunération, la convention collective du secteur Auto précise les choses. En tout cas pour les minimas salariaux. Selon le niveau d’entrée, c’est évidemment le salaire social minimal (qualifié ou non-qualifié) accordé de base. « Mais compte-tenu de la rareté des profils, les salaires peuvent vite montés. Au plus “bas”, les textes prévoient déjà une vingtaine d’euros/h au bout de la 11e année de contrat.»

Les propriétaires de garages ont en effet tout intérêt à soigner les employés qui mettent les mains dans le cambouis ou veillent sur l’électronique embarqué. En effet, le turn-over guette et peut vite déstabiliser un atelier. « C’est aussi des pertes de connaissances qu’il faut du temps à rattraper ».

Suivez-nous sur Instagram