Non, les seules préoccupations de l’Inspection du travail ne se limitent pas aux risques d’accident, aux emplois clandestins ou aux détachements de salariés. L’ITM veille aussi au respect du Code du travail, ce qui inclut l’égalité salariale entre hommes et femmes. Une parité que la loi luxembourgeoise a introduite en 1974 puis confortée en 2016 (en introduisant de possibles sanctions).

Dernièrement, une étude du Statec avait pourtant mis en évidence qu’au Grand-Duché le “gender pay” penchait plutôt en faveur des salariées que de leurs homologues masculins. Un cas unique en Europe. Mais, à la vérité, ce constat sur l’écart salarial était à prendre avec des pincettes.

En effet, c’est uniquement sur le salaire horaire que les femmes gagneraient plus. Seulement, comme une bonne part d’entre elles ne travaillent pas à temps plein, leur rémunération finale s’avère plus légère que parmi la population active masculine. En 2022, il était ainsi estimé que le salaire moyen annuel d’une employée était 5.000€ plus faible que celui d’un homme.

Mais ce que peu de salariés du Luxembourg savent c’est que l’ITM dispose d’un service spécialisé dans cette problématique du travail à valeur égale entre les sexes. Une branche ouverte depuis 2018, joignable par mail ([email protected]) ou téléphone (247 761 02). Et cela aussi bien pour les salariés que leurs employeurs.

Pas décourageant

Au détour d’une réponse parlementaire, le ministre du Travail vient d’ailleurs de faire le point sur l’activité de cette antenne. Visiblement encore trop méconnue au vu des chiffres avancés par Georges Engel Ainsi, en 5 ans d’activité, le service de l’ITM n’aura été saisi qu’à 43 reprises pour des demandes d’informations et trois fois pour des plaintes.

Des plaintes qui, au final, ont toutes débouché sur un même constat des inspecteurs : “inégalité salariale non-avérée”. ce qui ne doit pas être décourageant pour celles et ceux qui feraient appel à ce service (car l’inégalité peut être dans les deux sens).

Pour rappel, au Luxembourg, à partir du moment où une différence de salaire ne peut pas être justifiée par des raisons objectives entre deux salariés et qu’elle est fondée sur des considérations de genre, l’employeur peut se voit infliger une amende entre 251 et 25.000 euros.

 

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