Pour affronter la crise financière de 2008, le gouvernement luxembourgeois avait décidé d’instaurer une série de mesures fiscales à charge des personnes physiques et des collectivités, le but étant d’alimenter le fonds pour l’emploi.

Le taux de 2,5 % à l’époque était passé à 4 % voire 6 %. Actuellement, il est établi à 7 % et 9 % (pour un revenu imposable ajusté de 150.000 € en classes d’impôt 1 et 1a ou de 300.000 € en classe d’impôt 2).

Plus de dix ans après le séisme mondial, la député Diane Adhem, s’est renseignée auprès du ministre des Finances, Pierre Gramegna, quant à savoir si une baisse de cette taxe était prévue ou non.

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« La crise financière n’est pas complètement digérée »

Dans une réponse parlementaire, M. Gramegna a tenu à rappeler que l’impôt de solidarité ne devait pas être confondu avec la contribution de crise, abolie en 2012. Il constitue ainsi une « majoration de l’impôt sur le revenu et ne peut donc pas être analysé indépendamment de celui-ci. »

D’autant que depuis la réforme fiscale, « le taux de l’impôt sur le revenu a significativement baissé pour la plupart des contribuables », ajoute l’élu.

En outre, même si le gouvernement précédent a pu réduire la dette publique, celle-ci reste supérieure à son niveau d’avant-crise. « La crise n’est donc pas complètement digérée au niveau des finances publiques. »

Et puis, argumente-t-il encore, « l’impôt de solidarité ne vient pas alimenter directement le budget de l’État, mais le fonds pour l’emploi. Au regard des défis qui restent d’actualité sur le marché du travail, […], il n’existe à ce stade aucune raison de remettre en question le niveau actuel de l’impôt de solidarité. »

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