Six ans, 16 km de long : le tramway luxembourgeois est en pleine croissance. Aux commandes du ministère de la Mobilité depuis 110 jours, Yuriko Backes ne cache plus la volonté du gouvernement d’accélérer la cadence pour étendre encore et encore le réseau. Il est vrai que le tram est un succès comme en témoigne ses 100.000 usagers quotidiens.

Les prochaines étapes sont connues : le Stade de Luxembourg d’abord (dès juillet), l’aéroport du Findel (pour début 2025). Les autres tronçons sont plus lointains dans le calendrier (Kirchberg, Hollerich) voire très éloignés dans leur réalisation comme cette liaison rapide vers Esch-sur-Alzette annoncée pour une mise en service en 2035. Sauf que pour cet axe, la ministre compte visiblement aller plus vite…

Dans une interview au Luxemburger Wort, Yuriko Backes a ainsi annoncé qu’elle comptait bien voir le chantier débuter « pendant cette législature ». Autrement dit avant 2028. Il serait alors possible de rêver d’un tram express entre la capitale et Belval-Université entrant en service plus tôt que prévu. Et toujours aussi vite (26 minutes entre les deux sites !)

Bien entendu, l’avancée en date bénéficierait sur le tracé aux 13 autres stations envisagées sur les 17,5 km de voies (Leudelange, Foetz ou le long de l’A4 notamment).

Même volonté de presser le mouvement pour la liaison tram envisagée dans la capitale vers le Centre hospitalier de Luxembourg. Le ministère de la Mobilité et la Ville de Luxembourg travaillent activement pour que l’investissement puisse se faire au plus tôt (avant 2035 là encore !). « Il s’agit d’une priorité », assume la ministre même s’il faut encore « résoudre des problèmes » sur cet axe en plein secteur urbain et à la circulation dense.

Vive le multimodal !

Toujours pour Luxembourg-ville, une étude va être lancée pour mesurer la faisabilité d’un second axe nord-sud. En effet, la ligne actuelle arrivera bientôt à saturation. Un tram passant par la route d’Esch pour relier centre-ville au Stade de Luxembourg n’est ainsi pas à exclure pour l’avenir.

Et un tram prolongé vers Mamer ou Strassen ? « Je n’ai pas d’avis préconçu… » Si cela est pertinent en terme de fréquentation, il y a possibilité, envisage Yuriko Backes. Elle souhaite d’ailleurs que, rapidement, une étude des besoins de mobilité soit effectuée à l’échelle de la capitale et du pays tout entier pour orienter les urgences.

Mais une chose est certaine : le développement de la Mobilité s’inscrira dans la trajectoire établie par le précédent gouvernement. Avec un effort porté sur le multimodal, autant sur le développement des points d’échanges entre automobilistes, tram, bus et rail que sur la qualité de service à mettre en place pour assurer le confort de transport des usagers.

Et de miser pour cela sur la digitalisation. « Si, par exemple, un train est retardé de quelques minutes, nous devons nous assurer que le bus attend, afin que les gens aient quand même la possibilité d’effectuer leur correspondance. »

 

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