Jusqu’alors, les ressortissants étrangers devaient justifier de 5 ans d’installation au Grand-Duché s’ils souhaitaient voter aux communales. Mais cette clause n’est plus en vigueur depuis l’été dernier. Reste maintenant à motiver les citoyens non-Luxembourgeois, qu’ils soient européens ou venant d’un pays tiers, à s’inscrire sur les listes électorales. Et c’est là que le bât blesse…

En effet, si l’effort d’élargir le panel des votants est louable, les principaux concernés semblent sourds à cet appel à prendre part à la politique locale. Et c’est avec tristesse que le ministère de l’Intégration reconnait que seulement 11,7% des adultes concernés ont effectué la démarche d’inscription.

Mais, la ministre Taina Bofferding veut croire en un sursaut civique dans les jours à venir. A la vérité, il y a urgence. Car si le vote pour déterminer les futurs bourgmestres, échevins et conseillers n’aura lieu que le 11 juin prochain, les listes électorales, elles, seront closes le 17 avril.

Analyse par lieux et nationalités

La campagne “Je peux voter” va donc battre le tambour de la mobilisation. Si en un semestre, près de 3.100 électeurs non-luxembourgeois se sont fait connaître, il reste maintenant 2 mois pour convaincre les quelque 300.000 autres que leur voix peut aussi compter dans le scrutin.

Du côté du ministère, on reconnait que les « efforts d’information et de sensibilisation doivent être renforcés ». C’est pourquoi une analyse fine des inscrits et non-inscrits a été effectuée, commune par commune. Histoire de noter sur quelle communauté nationale axer la communication et sur quelle cité agir en priorité.

De ce sondage, on note ainsi la grande diversité d’implication des électeurs non-luxembourgeois selon leur lieu de vie. La palme du civisme revenant aux étrangers vivant à Bech. Dans cette petite commune du canton d’Echternach près du tiers des citoyens concernés par le nouveau dispositif électoral ont fait “l’effort” de s’inscrire.

Un engagement à rendre jaloux la capitale du Grand-Duché. En effet, la cosmopolite Ville de Luxembourg a vu à peine 10% de ses habitants non-luxembourgeois se signaler auprès de son administration…

A y regarder de plus près, le ministre de l’Intégration a aussi pu noter que l’engagement pour ces prochaines élections étaient d’autant plus fort parmi les populations vivant au pays depuis longtemps. Ainsi, les citoyens non-luxembourgeois installés depuis moins de 5 ans représentent à peine 2% des inscrits visés.

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