Semer, arroser et faire grandir jusqu’à quatre plants de cannabis à la maison, pour une consommation domestique : la nouvelle loi votée cet été le permet notamment. Mais, en juin dernier, les deux partis qui se retrouvent aujourd’hui à diriger le pays étaient loin de fumer le calumet de la paix sur cette dépénalisation. C’est même un vote contre que le CSV avait opposé alors…

Il faut croire que, depuis, les craintes se sont apaisé. Ou que les négociations avec les partenaires du parti libéral (DP) ont fini de convaincre des chrétiens-sociaux (CSV) dans le doute jusque-là. Toujours est-il que pour les an nées à venir, l’accord de coalition est clair : « La culture du cannabis pour usage personnel telle qu’elle fut légalement encadrée sera maintenue ».

Il y a quatre mois encore, celui qui vient d’être nommé ministre des Finances, Gilles Roth, justifiait encore le vote “non” et ferme de sa formation politique en rappelant à la tribune de la Chambre des députés : « Le cannabis n’est pas inoffensif ». Et d’insister : « Cette loi est quelque chose dont notre population n’a nullement besoin !»

À l’affût des voisins

Bien plus tôt dans le débat, c’était Claude Wiseler (promis aujourd’hui à la présidence de cette même Chambre) qui interpellait la ministre de la Santé d’alors. Reprochant au texte de Paulette Lenert de ne pas protéger les jeunes des stupéfiants en légalisant le cannabis pour les adultes.

Il faut croire que l’argumentation disant que cette “libéralisation” permettrait d’amoindrir le trafic parallèle (et donc diminuer la délinquance en lien avec le trafic de stupéfiants au Luxembourg) a porté. À moins que ce point particulier ait fait l’objet d’un important compromis de la part de la formation conduite par le nouveau Premier ministre. Luc Frieden et les siens devant « mettre de l’eau dans son vin » pour reprendre la formule de Xavier Bettel (DP) pour évoquer le climat de ces dernières semaines de négociation

Reste toutefois que la nouvelle majorité se dit à l’affût de ce qui pourrait se décider dans la Grande région notamment. « Le Gouvernement observera la position des trois pays avoisinants sur la légalisation du cannabis », est-il stipulé dans l’accord de coalition. Sachant qu’actuellement, les positions de 🇧🇪Bruxelles, 🇩🇪Berlin et 🇫🇷Paris sont loin d’être similaires.

Reste que la 🇱🇺nouvelle ministre de la Santé luxembourgeoise, Martine Deprez, surveillera du coin de l’œil si l’Allemagne tente certaines expérimentations locales comme elle l’a dit, si la Belgique va plus loin que son actuelle “tolérance” ou si la France d’Emmanuel Macron s’arc boute sur toute possible avancée sur ce dossier du cannabis à usage récréatif.

 

Suivez-nous aussi sur Instagram