Cartable en main, pochettes sous le bras : la reprise des négociations entre CSV et DP avait des allures de rentrée des classes, lundi au château de Senningen. Que des (grands) élèves bien sages et ayant mis à profit les vacances de Toussaint pour travailler l’un des douze devoirs donnés par le formateur du prochain gouvernement, Luc Frieden.

Ainsi, jusqu’à mercredi soir, les deux partis qui devraient conduire les destinées du Luxembourg pendant cinq ans vont échanger sur ce qui fera (ou non) leur futur programme d’actions. Un accord de coalition qui, à en croire le “maître” pourrait être trouvé avant mi-novembre.

Il est vrai qu’un mois après les législatives, le chronomètre s’accélère. Les diverses crises sont toujours là, et même si les “anciens” ministres sont toujours en place, plus question d’avancer sur la moindre décision. Luc Frieden le sait, et il a toujours dit qu’il voulait avancer vite. Ouf, la « cohérence politique » qu’il appelait de ses vœux est plus que jamais au rendez-vous entre les rangs des Chrétiens-sociaux (CSV) et des Libéraux (DP).

Lundi, au sortir de la première journée de restitution des groupes de travail, Luc Frieden avait ainsi l’air satisfait de sa classe. Pas de turbulences à signaler (officiellement) mais plutôt une « lancée constructive », une « nouvelle énergie »  à souligner. L’ex-ministre de Jean-Paul Juncker a même vanté « le respect et la dignité » qui régnait.

Mercredi, au tour du Grand-Duc

Ce mardi et demain, les tractations reprendront thème par thème. Histoire que chaque camp retrouve au maximum les points défendus dans son programme électoral, en tous cas ceux compatibles entre “nouveaux copains” de gouvernement.

Et qui sera ministre alors ? Le sujet est encore balayé d’un revers de manche par le formateur (et probable futur Premier ministre). Mais, reconnaît Luc Frieden, les noms lui tournent déjà dans la tête… Alors Lex Delles ou Serge Wilmes, ou les deux ? Stéphanie Weydert ou Carole Hartman, Martine Hansen ou Yuriko Backes, Gilles Roth ou Xavier Bettel ? Ou même toute cette classe politique qui a encore 48 heures pour rendre une copie propre.

Une chose est sûre : ce 8 novembre, Luc Frieden rendra son évaluation au “directeur”. Le Grand-Duc, chef de l’État, sera informé de l’avancée des échanges dès ce mercredi.  Un grand oral en quelque sorte.

En 2018, il avait fallu attendre 50 jours avant que le nouveau gouvernement sorti des urnes ne soit nommé. Cinq ans plus tard, Frieden pourrait bien se montrer plus véloce que Bettel dans cet exercice. Mais il est vrai qu’à l’époque, la “classe” se composait de trois formations politiques distinctes (DP, LSAP, Déi gréng), contre deux aujourd’hui. De quoi forcément créer plus de chahut…

L’arrivée de la délégation du CSV. En rang comme pour la photo de classe.
© SIP

 

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