En Europe, Luxembourg et Belgique forment un clan à part. Seuls ces deux pays restent fermement attachés à l’index. Autrement dit à l’adaptation des salaires en fonction des poussées de l’inflation. Un point commun qui se décline toutefois différemment au Grand-Duché qu’au Royaume.

Ainsi, côté belge, jusqu’à 2017, le mécanisme d’ajustement ne concernait que les traitements des fonctionnaires et les allocations. Depuis six ans, la mesure a été étendue dans certains secteurs aux salariés du privé. Mais cela diversement selon les conventions paritaires des uns ou des autres…

Alors que le Bureau fédéral du Plan a revu à la baisse ses prévisions de hausse du coût de la vie sur 2023 (+4,8%), les prévisionnistes annoncent que “l’indice pivot” devrait être atteint en juin prochain.

Rien ensuite avant janvier ?

Du coup, les allocations sociales seraient augmentés de 2% en juillet 2023 et les traitements en août comme cela se pratique en Wallonie et Flandre. Sachant que chez ces voisins, le calcul de l’inflation se fait en retirant du “panier de la ménagère” des éléments comme tabac et pétrole. Le tout constituant un “indice de santé”.

Et si, au Luxembourg, le Statec annonce le possible déclenchement du 3e index sur le dernier trimestre de l’année, son homologue belge repousse quelque peu l’échéance. En l’état des connaissances, l’indice pivot suivant ne devant être atteint que pour janvier 2024.

Sachant que les analystes du Bureau fédéral du Plan révise mois après mois leur évaluation afin de coller au plus près à la réalité des prix.

En janvier dernier, 1,3 million de salariés du privé avaient pu bénéficier d’une hausse de salaire, toujours en fonction de cet index. Une hausse de 11% d’un coup car, en Belgique, certains secteurs disposent d’une modalité déclenchable une seule fois par an (mais cumulant les index en quelque sorte) !

Cela concernait notamment les personnels sous contrat dans la logistique, le nettoyage, l’hôtellerie-restauration, l’agriculture et l’horticulture, l’industrie alimentaire, la construction et les domaines financiers.

Pour mémoire, la France a disposé d’un système d’indexation automatique des salaires. Elle a abandonné cette mesure en 1983.

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