Les résidents n’ont plus les moyens de consommer autant

Le système d’indexation automatique des salaires, perçu comme un acquis par les salariés du Grand-Duché est plus que jamais en danger, tout comme leur niveau de vie. Lors de la présentation de ses priorités pour 2012, la Confédération luxembourgeoise du commerce (CLC) a dressé un bien sombre tableau de la situation du commerce au Luxembourg.

Elle note en effet que si les revenus des ménages ont augmenté de 11% entre 2006 et 2010, leur pouvoir d’achat a pourtant baissé de près de 1%, entraînant une baisse de leurs dépenses de plus de 9% dans le commerce de détail.

“L’ambiance de crise économique gagne du terrain en impactant directement la consommation des résidents”, note le président de la CLC, Gary Kneip, leur budget est en effet “de plus en plus fortement amputé par des dépenses obligatoires comme un coût du logement en nette progression et des prix administrés (eau, électricité, fuel, taxes… ) qui s’envolent”.

Pourtant, la CLC veut leur supprimer l’index…

La CLC estime donc que le gouvernement devrait s’attacher à réduire le chômage en subventionnant le travail plutôt que l’inactivité, à mener une politique budgétaire “équilibrée et prudente”, à faire baisser “énergiquement le coût du logement”.

Si ces propositions vont dans le sens des attentes des salariés du Grand-Duché, la dernière, et pas des moindres, ne risque pas de leur plaire.

Afin de ne pas voir le coût de la masse salariale se renchérir de 12,7 millions d’euros sur 2012 alors que les dépenses des résidents sont en retrait, la CLC plaide pour un moratoire de deux ans pour l’indexation automatique des salaires, rentes et pensions, voire même pour la suppression pure et simple de l’indexation.