Entre le Luxembourg et l’automobile, l’histoire d’amour date. Elle remonte précisément à ce jour d’août 1895 quand le pays a décerné sa 1ère immatriculation. Et, comme aujourd’hui, c’était déjà pour une allemande que son cœur battait, une Bentz en l’occurrence.

Depuis, la passion a connu des hauts (un record d’immatriculations en 2019) et des bas (vente en chute depuis trois ans). Mais comme les amoureux ont leur Saint Valentin, entre conducteurs et voitures il y a l’Autofestival. L’occasion de flirter avec les nouveaux modèles et de séduire pour obtenir les meilleurs prix. Cinquante-neuf ans que ça roule ainsi, et c’est reparti pour un tour de ce lundi 23 janvier au 4 février.

Du côté des résidents luxembourgeois, les goûts actuels sont affirmés. Président de la Fédération des distributeurs automobiles et de la mobilité (Fedamo), Philippe Mersch en dessinait les courbes dans une récente interview : « C’est un grand break, plutôt puissant. Bien sûr, il faudra qu’il soit électrique ».

La TVA a décéléré

Il est vrai qu’au vu du développement du réseau de bornes de recharge sur le domaine public et la “petitesse” du pays, les e-modèles semblent idéalement adaptés au Grand-Duché. Sans parler des aides gouvernementales pour favoriser l’électromobilité. On parle là d’un bonus pouvant atteindre les 8.000 € tout de même !

Pour les frontaliers, outre la variété de la gamme disponible de ce côté-ci de la frontière (170 showrooms dans 80 concessions), c’est l’attrait du prix qui joue en premier lieu. Il est vrai que la voiture bénéficie ici d’une TVA avantageuse.

Quand la France taxe la vente de modèles neufs à 20%, la Belgique 21%, l’Allemagne a 19%, le Luxembourg proposait un “petit” 17%.

Proposait, car depuis le 1er janvier, la taxe est encore moindre. L’abaissement global d’un point de la Taxe sur la taxe sur la valeur ajoutée, décidé en tripartite, a ainsi fait passer la TVA à 16% du montant hors taxes. De quoi alléger un peu plus la note au moment de signer le contrat de réservation.

Reste maintenant à savoir ce que les consommateurs gardent sous le pied en termes d'économie. L'index n'est pas encore tombé, le crédit à la consommation a vu son coût augmenter, les banques sont plus réticentes à ouvrir des emprunts : tout cela peut jouer sur ce temps fort du marché automobile.

Reste que dans cette ligne droite de deux semaines de long, les vendeurs vont faire leur maximum pour rattraper une année noire (42.094 immatriculations, du jamais vu depuis 8 ans).

Remplir le carnet de commandes est donc une priorité de ce début d'année. Avec un argument susceptible de faire mouche : tous les constructeurs estiment que 2023 verra se réduire les délais de livraison. Les années passées, certains acheteurs ont dû rester en mode parking pendant plus de 12 mois avant de voir arriver la voiture de leurs rêves.

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