La réponse du gouvernement luxembourgeois n’aura pas tardé. Alors qu’en fin de semaine dernière, OGBL, LCGB et CGFP expédiaient un courrier commun pour réclamer la révision des barèmes fiscaux, ce lundi 20 février, Yuriko Backes a fait part de son avis… négatif.

Au micro de RTL, la ministre des Finances a ainsi fermé la porte à l’idée portée par les syndicats : réviser les tranches d’imposition systématiquement à chaque déclenchement d’index.

Alors que trois index devraient rythmer 2023, les syndicats pointent du doigt que si chaque tranche indiciaire permet bien la hausse de 2,5% en brut des revenus, pensions et traitements, elle n’aboutit pas à un maintien du pouvoir d’achat au final. La ministre ne dit pas le contraire, mais dans son interview elle annonce qu’elle ne compte pas engager le Luxembourg dans cette voie. « Ce ne serait pas responsable », selon elle.

Rendez-vous dans deux semaines

Pour les syndicats, cette révision aurait pu être discutée dans le cadre de la prochaine tripartite. Une réunion des partenaires sociaux qui, le 3 mars prochain, doit décider des mesures à conserver ou mettre en place pour 2024.

Pour l’heure, la ministre des Finances défend la ligne des aides ciblées pour protéger les ménages des affres de l’inflation actuelle. Aussi, Yuriko Backes plaide encore pour la mise en place d’allégements fiscaux. Hypothèse qu’elle avait déjà évoquée fin 2022 puis en début 2023.

Reste qu’à deux semaines du rendez-vous Etat / partenaires sociaux, la ministre n’est pas entrée dans le détail des crédits d’impôts possibles dans les mois à venir. Seul chiffre avancé : un milliard d’euros. Ce serait là le coût pour les finances publiques de la révision des barèmes fiscaux revendiqués par les trois syndicaux. Trop lourd pour le budget 2023 et les suivants, estime la ministre.

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