La procédure dure depuis déjà sept ans maintenant, et pas sûr que le projet de contournement de Bascharage ne voit le jour d’ici peu pour autant. En effet, le énième tracé proposé par le ministre des Travaux publics vient d’être rejeté par l’ensemble des élus du conseil communal de Käerjeng.

Trois semaines après avoir été présentée, voilà donc la nouvelle carte à retravailler et des mois d’études à reprendre. Mais même impatient de voir le futur axe soulagé sa commune du passage de centaines de véhicules chaque jour, le bourgmestre Michel Wolter ne pouvait accepter le plan avancé voilà trois semaines par François Bausch à la surprise générale.

Avec les modifications apportées au projet voté en 2018, les élus de Kaërjeng craignent qu’« il ne sera pas possible de procéder à une finalisation rapide du nouveau projet dans les mois et années à venir». En effet, l’hypothèse avancée d’un tunnel de 600-700 m de long traversant un des bois alentours va nécessiter de relancer des études d’impact environnementales (le tracé passe en plein dans une zone Natura 2000) mais aussi réenclencher une enquête publique sur l’ensemble des variantes en lice.

Par ailleurs, l’investissement alourdirait aussi l’enveloppe décidée en 2018 (près de 139 millions d’euros). Une nouvelle loi de financement serait donc à revoter à la Chambre des députés. Ces éléments auraient été confirmés à la commune par un cabinet spécialisé.

A la vitesse supérieure

Sauf qu’il y a quelques jours, une réunion est de nouveau venue semer le trouble dans les esprits. En effet, faisant peu de cas des craintes exprimées ci-dessus, François Bausch serait déjà passé à l’étape suivante. A savoir : la remise du dossier à sa homologue écologiste du ministère de l’Environnement.

A charge donc pour Joelle Welfring de signer la  décision finale d’approbation à intervenir dans un délai maximal de trois mois. Ouf, souffle-t-on du côté de Michel Wolter et son conseil. Finalement, « la construction du contournement pourra être enfin entamée à la suite de l’adjudication des travaux et de l’achat des quelques terrains qui ne sont pas encore entre les mains des instances publiques ».

La ministre de l’Environnement donnant son feu vert aux mesures compensatoires toute discussion sur le nouveau projet serait rendue caduque.

Vérité ou utopie, l’information devrait être clarifiée le 17 avril prochain. A cette date, les élus locaux tiendront une nouvelle réunion avec les représentants du ministère des Travaux publics pour faire toute la lumière sur l’évolution du dossier.

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