Ménages et entreprises : tous dans la même galère actuellement. Ainsi, avec la remontée de l’inflation, l’accès au crédit sous toutes ses formes est devenu plus délicat pour les particuliers comme pour les sociétés. La directrice de la Spuerkeess l’avait déjà clairement affirmé début janvier : sur un an, la Caisse d’épargne de l’Etat luxembourgeois avait ainsi vu fondre de 45% en un an le nombre de demandes de crédits immobiliers…

Une publication du Statec vient confirmer cette tendance. La hausse des taux d’intérêt participe à ce ralentissement, autant qu’une baisse de la confiance des consommateurs.

Mais à terme, ce qui est redouté, c’est bien un volume d’investissements bien moindres notamment dans le domaine du logement notamment, secteur crucial pour l’économie luxembourgeoise (construction, immobilier, etc).

Augmentation générale

A regarder la situation grand-ducale, l’office statistique note que l’ensemble des taux de crédits ont (fortement) augmenté de décembre 2021 à décembre 2022 :

  • +1,5% pour le taux moyen du crédit à la consommation (s’établissant à 4,1%)
  •  +1,7% pour le taux de crédit aux entreprises (2,8%)
  • +2,1% pour les crédits immobiliers (3,5% taux fixe / 2,6% taux variables)
    de nouveaux prêts aux entreprises a chuté de 29%

Mais si aujourd’hui les banques prêtent moins, c’est que demain les dépenses seront moindres dans tous les secteurs d’activité. Une préoccupation dont l’impact pourrait se faire ressentir dans les mois à venir. Onde de choc plus ou moins douce que nul ne peut anticiper pour l’heure.

Source Statec

En effet, si en nombre les demandes de crédits ont été moindres ces derniers mois, en volume elles ont augmenté. Ainsi, pour le Grand-Duché, en 2022 le montant des prêts immobiliers accordés a grossi de 2,01 milliards d’euros. Même prise de poids pour  les crédits à la clientèle non bancaire se sont monté à 7,5 milliards. De quoi atténuer le choc… dans un premier temps.

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