MONOcam, voilà le nom du nouvel “ennemi” de celles et ceux qui ne peuvent s’empêcher de téléphoner alors qu’ils circulent. Pour l’heure, l’appareil était déjà en usage aux Pays-Bas mais voilà toute la Rhénanie-Palatinat qui devrait se méfier : en 2024, ce radar sera mise en service côté allemand aussi.

La décision vient d’être prise, chez le voisin rhénan, au terme d’une phase test de six mois. De novembre à avril, les policiers des deux grandes villes du land ont pu disposer de l’appareil et constater qu’il ne cessait de flasher des conducteur distrait par un appel, un message, une recherche d’information sur leur mobile. Une distraction qui peut finir en accident…

Le MONOcam ressemble à un appareil de mesure classique. Mais installé sur son trépide, son “oeil” distingue n’importe quel chauffeur tenant son appareil téléphonique. L’image parle, l’amende est dressée sur le champ. Une sanction qui tombera sans que les autorités aient à justifier de l’emploi de l’appareil, l’avoir en main constituant l’infraction.

Le Luxembourg, observateur attentif

En un semestre, le “radar” à l’essai sur Mayence et Trèves a ainsi surpris plus de 1.300 hommes et femmes plus préoccupés par un appel que la route, à l’esprit plus mobilisée sur la recherche d’une playlist que sur la circulation… Surplombant la cabine du camion ou le toit de la voiture, le MONOCAM dispose d’une intelligence artificielle capable de distinguer s’il s’agit bien d’un téléphone, à charge ensuite par un agent assermenté de valider ou non l’infraction.

Le temps d’acheter suffisamment d’appareils et de former les agents et le “radar à mobiles” devrait officiellement dresser ses première amendes l’an prochain de l’autre côté de la Moselle.

Mais l’équipement pourrait aussi faire son apparition sur les ponts du Luxembourg. Interrogé sur pareille opportunité, le ministre de la Mobilité n’avait pas fermé porte. Au contraire même : « Si un modèle s’avère fiable, l’introduction d’un tel système au Luxembourg pourra en effet être envisagée», avait répondu François Bausch.

Mais en plus de l’investissement, le Grand-Duché devrait revoir sa législation. En effet, pour l’heure, la loi n’offre aux radars que la possibilité de sanctionner quatre types d’entorses au Code de la route :

  1.  les excès de vitesse ( 326.000 constatés rien que l’an passé !)
  2. le franchissement de feux tricolores
  3. le non-respect des distances de sécurité entre véhicules
  4. l’usage illégal de voies et chaussées réservées à certaines catégories de véhicules.

Reste qu’avec ou sans MONOcam, l’usage du mobile au volant reste sanctionnable, au Luxembourg comme partout sur la Grande Région. Avec le risque de sanction suivant :

A noter que la législation belge a poussé le détail jusqu'à inclure dans les interdictions d'utiliser des appareils mobiles "non fixés" les tablettes, les ordinateurs mais aussi les GPS... ou consoles de jeux vidéos.

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