Quel parent frontalier coincé dans les embouteillages, ou dans un train en retard, n’a pas angoissé à l’idée de laisser attendre son enfant aux portes du périscolaire ? Pour éviter ce type de désagréments, l’inscrire près de son lieu de travail au Luxembourg peut être une idée. Mais comment faire ?

L’offre d’enseignement au Luxembourg

Pour rappel, au Grand-Duché, la scolarité est obligatoire entre 4 et 18 ans. Il y a d’abord,  l’école fondamentale, correspondant à la maternelle et la primaire en France, et l’enseignement secondaire, qui correspond au collège et au lycée. Les enfants pourront suivre, selon les établissements, le programme officiel luxembourgeois ou un cursus étranger : école française, britannique, européenne, internationale.

L’école fondamentale comprend quatre cycles :

  • le cycle 1 pour les enfants de 4 à 5 ans. Une année d’éducation précoce est possible mais facultative dès 3 ans.
  • le cycle 2 pour les enfants de 6 à 7 ans ;
  • le cycle 3 pour les enfants de 8 à 9 ans ;
  • le cycle 4 pour les enfants de 10 à 11 ans.

L’enseignement secondaire comporte deux ordres :

  • l’enseignement secondaire classique, dont les études, d’une durée de sept ans, conduisent au diplôme de fin d’études secondaires et préparent aux études universitaires.
  • l’enseignement secondaire général comprend différents régimes de formation d’une durée de six à huit ans selon l’orientation choisie, dont la formation professionnelle.

Inscription possible sous conditions

Selon Myriam Bamberch, chargée de communication du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse, il est tout à fait possible d’inscrire un enfant à l’école au Luxembourg, « même en n’étant pas résident ». Cependant, cette inscription « dépend des capacités d’accueil des écoles ». La maîtrise du luxembourgeois n’est pas nécessaire pour intégrer une école au Grand-Duché.

Dans l’enseignement fondamental, les parents doivent également prouver que cette demande d’inscription a un « motif valable ». Les motifs considérés comme valables sont définis dans l’article 20 de la loi du 6 février 2009 :

  • la garde de l’enfant par un membre de la famille résident au Luxembourg jusqu’au 3e degré,
  • la garde de l’enfant par une tierce personne exerçant une activité d’assistante parentale agréée par l’État
  • la garde de l’enfant par un organisme oeuvrant dans le domaine socio-éducatif agréé par l’État
  • la situation du lieu de travail de l’un des parents
À noter que dans l’enseignement fondamental public, c’est la commune qui prend la décision « d’accepter ou de refuser l’inscription d’un enfant non résident », et que dans l’enseignement secondaire public, « c’est à la direction que revient cette décision », précise Myriam Bamberch.
Dans l’enseignement privé, du fondamental au secondaire, c’est auprès de la direction des établissements qu’il faut se renseigner.

La plateforme Meng Schoul peut aider à trouver le lycée, l’établissement d’enseignement supérieur ou la formation professionnelle correspondant aux besoins de chaque enfant.

Combien ça coute ?

Là encore, tout dépend d’où sont inscrits les enfants. Les prix peuvent être très onéreux dans les établissements privés, oscillant pour certains les 5.000 euros par année et ce dès la première année de maternelle.

Pour les écoles fondamentales publiques, les communes peuvent demander des frais de scolarité qui ne dépassent pas 600 €, conformément à l’article 4 du règlement grand-ducal du 14 mai 2009.

Les inscriptions dans les établissements d’enseignements secondaires publics, sont gratuites.

Combien d’élèves frontaliers ?

Les élèves frontaliers inscrits dans les établissements de l’enseignement fondamental et secondaire au Luxembourg existent mais sont peu nombreux.

Voici les chiffres communiqué par Myriam Bamberch concernant leur place dans l’enseignement fondamental à la rentrée 2022.

Voici les chiffres communiqué par Myriam Bamberch concernant leur place dans l'enseignement secondaire à la rentrée 2022.

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