Que l’on se rassure : « Actuellement, toutes les communes du Grand-Duché ont leur budget établi à l’équilibre !» Et Léon Gloden d’apporter aussitôt une précision indispensable : « Il est assuré que que toutes les municipalités puissent rembourser leur dette ». Un point loin d’être négligeable alors qu’en certains coins du Luxembourg, le niveau d’endettement peut apparaître important.

Ainsi, tous les élus n’ont pas la même chance que la bourgmestre de Luxembourg-ville de disposer de réserves financières permettant d’envisager des investissements sans avoir à emprunter.  C’est toutefois le cas aussi de Sandweiler autant que Niederanven, Hesperange et douze autres communes du territoire.

A contrario, plus de 80 communes sur la centaine que compte le pays doivent, elles, faire avec des dettes. Des emprunts plus ou moins lourds mais qui peuvent atteindre, par exemple, 80 millions d’euros à Mamer, 78M€ à Bettembourg, 68 M€ à Wiltz, 58 M€ à Dudelange, 27 M€ à Esch-sur-Alzette, etc.

Pas de spirale de surendettement

Là encore, le ministre des affaires intérieures ne semble pas préoccupé par les sommes inventoriées dans les différents budgets communaux. Compte tenu de la solidité de l’assise financière de chacune des communes, les fonctionnaires n’ont aucun doute sur les capacités des municipalités à éponger leurs arriérés, « sans plonger dans une spirale de surendettement ».

Et la démonstration vaut même pour… Echternach. La “Petite Suisse luxembourgeoise” pourrait en effet apparaître mal en point : 63 millions de dettes (un niveau déjà bien élevé pour le pays) et surtout un niveau de dette/habitant (10.795 €) qui fait de la cité dirigée par la libérale Carole Hartman la “plus endettée par tête de tout le Grand-Duché ! Ses 5.800 habitants le savent-ils au moins ?

Et même si chaque conseil est indépendant dans sa façon de gérer les finances locales, le gouvernement veille à ce qu'aucune dérive ne se produise. L'État mettant même à disposition des conseillers pour la mise en place d'éventuelles mesures préventives...

De son côté, l'État lui-même est endetté. Il est question d'une dette publique de 22 milliards d'euros pour le pays. Soit près du quart de la richesse nationale produite chaque année.